Mon David,
hier encore, je voulais écrire l'ultime billet de ce blog et l'adresser à Dieu. Comme pour clore de la meilleure manière cette aventure commencée il y a quelques années maintenant.
Et puis, hier soir ou aujourd'hui au petit matin, j'ai pensé à toi. A toi qui ne quittes aucune de mes pensées et à toi qui m'accompagnes partout où je vais. Cet alter-ego que j'affectionne et que j'aime au plus profond de mon être. Cet "autre moi" qui n'est pas tout à fait vraiment moi (Dieu merci) mais qui n'est pas cet étranger que l'on redoute et chasse.
Ainsi, oui, j'ai pensé t'écrire pour tourner cette page. Je t'en ai parlé, il y a quelques jours. De cette lassitude d'écrire ici, de ce quasi dégoût de revenir dans ce fouillis qui constitue un amalgame de pages initiées en 2008 ; une éternité. Et pourtant, j'ai presque l'impression que c'était hier.
Me voici donc à t'écrire sur "I go to sleep" de Sia. En boucle. Je voulais une musique douce à mon coeur et à mon esprit. La voici, après cette valse hésitation avec "Pour me comprendre" et "God only knows".
Que te dire que tu ne sais déjà, d'ailleurs ? Toi qui lis en moi comme dans un livre ouvert. Toi qui sais tout de mon âme et de mes aspirations. Toi qui partages ma vie. Et me supportes.
Je sais. Reçois ces quelques mots comme témoignage de toute ma gratitude. Car, je sais le sacerdoce que tu vis et qui est le tien depuis quelques jours (voire depuis le 23 mars). Je sais aussi les doutes et l'agacement ; pour une fois, je n'y suis pour rien (Dieu merci).
Tu le sais, David, je suis
Ce soir, je sais que je veux te rendre heureux. Et être auprès de toi comme dans cette chanson intitulée "Toi et moi contre le monde entier". Non, ne souris pas. Ne te moque pas. Même si l'interprète peut prêter à rire, les paroles sont fortes et veulent dire bien des choses... Si, si.
Ce soir, un peu plus que les autres soirs, je sais l'importance que tu as dans ma vie ; et réciproquement. Sache que je suis là. Même éloigné, j'habiterai toujours cette petite flamme coincée dans la dernière de tes pensées. Aussi sûrement que le battement de mon poing fermé contre mon cœur. Aussi sûrement que je marcherai sur Terre.
Avant de te quitter, et comme je t'ai promis une transparence totale, je dois t'avouer que j'ai un peu menti. Un mensonge de rien du tout. Oui, depuis tout à l'heure, depuis de longues minutes, j'écoute autre chose que Sia. Plusieurs chansons et chants sont venus dans mes oreilles pour rejoindre cet esprit que je souhaite fécond : Cloclo, Arcade Fire et Bach, maintenant.
Je ne pouvais pas partir sans te dire que je pourrais me crever les tympans avec Bach. De joie et d'Amour. Le seul, le véritable, le grand Amour. Celui que je porte à ses Suites pour orchestre et cette troisième du nom qui a une importance folle pour moi. Aussi est-il normal que je la partage avec toi, ce soir. Au bord des larmes ; comme toujours. Et comme à chaque fois que je l'écoute.
Les oreilles joyeuses, la tête lourde et les yeux embués, voici mes derniers mots. Ici. Je continuerai ailleurs, très certainement...
Dieu que c'est dur d'écrire le mot "Fin", même sur un simple blog de rien du tout...
Pourtant, il faut y aller. Alors...
Je t'aime, mon David.
Reviens-moi vite.
Ton Simon.
(Fin)