dimanche 12 septembre 2010

Des Hommes et des Dieux.

"Je vous l'ai dit
vous êtes des dieux tous fils d'Élyôn
Mais vous allez mourir comme tout le monde
vous tomberez
Comme les princes tombent"

Ainsi débute le film "Des Hommes et des Dieux", avec l'évocation du psaume 82 de la Bible. D'entrée de jeu, le ton est donc donné. Ensuite, durant deux heures, c'est un véritable chef d'œuvre d'humanité et de spiritualité qui est donné sur grand écran. 

Durant deux longues et nécessaires heures, Xavier Beauvois, le réalisateur, nous permet de partir en immersion dans ce petit monastère de l'Atlas algérien du milieu des années 1990. On y rencontre alors ces moines de Tibhirine, hommes d'Eglise, venus en mission aider les populations locales et vouer leurs vies à Dieu. 
On aurait pu les imaginer repliés sur eux-mêmes ; il n'en est rien. Bien au contraire, ces moines vivaient au milieu des autres, sans aucune distinction de religions, de coutumes ou de cultures. Jusqu'à ce qu'un groupuscule religieux viennent leur ôter la vie. Au nom d'un fanatisme empli de non-sens et d'inhumanité.

Ce film est aussi un véritable moment de recueillement et une certaine manière de rendre hommage à ces hommes partis loin de tout pour vivre leur religion.
 
Frère Luc, incarné par Michael Lonsdale, incarne ce moine-médecin empli de sagesse et d'Amour, véritable vigie de la communauté, auteur de cette réplique pleine de sens : "J'ai pas peur moi des terroristes et encore moins de l'armée. Je crains pas la mort non plus, je suis un homme libre."

Une citation qu'on n'a de cesse de se répéter après le générique de ce film nécessaire et douloureux. Parce qu'on y voit le fanatisme abattre des hommes de Paix et d'Amour. Et partout où l'on malmène et torture la Paix et l'Amour, c'est un peu l'humanité toute entière qu'on assassine.

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