vendredi 14 mars 2008

Finalement, elle part Touzet.

22 heures 31, hier au soir. L'accident bête. Le lieutenant de gendarmerie Isabelle Florent s'est fait tirer dessus. 9 mm à fleur de peau. Voire plus.

Au terme d'un épisode riche en flashback, notre gendarme préférée a donc passé le Sig à gauche. Fin d'une carrière éclaire de plus de dix ans.

Alors, ce matin, c'est le contre-coup. On est un peu en deuil. Car, on s'y était fait à cette petite série. Pas si mal que ça en plus. Malgré ses quelques invraisemblances. Mais personne n'est parfait.

Se dire que c'est fini, dur dur! Pour se rassurer on se repasse tous ces souvenirs que l'on a connu. Les sorties en hélico, les enquêtes, les courses-poursuites et tous ces petits moments d'humour gendarmique. Platon, Roussillon et les autres. Et puis ce capitaine, ex d'Isabelle, redevenu présent dans ce dernier épisode. Il la voit mourir, dans le VSAB où il l'avait accompagné pour rejoindre les urgences locales. VSAB sans pompier pour soigner notre gendarme. Comme quoi, même chez les sapeurs, on manque d'effectifs...

Flashback final. Carrière résumée. Entre sourires et peine. Fin...

Allez, tchao Zaza!

mercredi 12 mars 2008

La dernière Croix de bois vient de vaciller.

Lazare Ponticelli (1897-2008)

Je ne sais pratiquement rien de ce vieillard entouré de deux hommes en uniformes d'époque.

Je vois pourtant, dans cette photo de David AMBERG, tout un symbole. L'ancien poilu, vaillant soldat de la première guerre mondiale, flanqué d'un soldat français et d'un soldat allemand. Comme une réconciliation. On peut passer quatre années dans les tranchées à subir cette guerre d'usure et finalement avoir un bras étranger sur son épaule.

Je ne sais pratiquement rien de l'engagement après-guerre de ce dernier poilu qui vient d'être enlevé.

Aujourd'hui, en début d'après-midi, j'ai appris son départ. Parti rejoindre ses camarades et tant de membres de sa famille, il est maintenant présent dans les mémoires. Bien plus qu'un nom perdu dans l'Histoire, il devient l'une des ampoules d'un phare nécessaire. Une marque inébranlable.

La vie continue. La France enterrera sous peu le dernier soldat de la Der des der. Avec des obsèques nationales. Au terme de ces cérémonies, une nouvelle page s'écrira. Celle d'un long voyage. Qui a duré 110 ans. Et qui n'a pas été toujours dans la nuit.

mardi 11 mars 2008

Bas de page.

On aimerait tant que cela soit une petite information. Une information de rien du tout.

Pourtant, il n'en est rien. Cette nouvelle a de quoi miner les ménages français, quoique déjà pour le moins habitués. De fait et de force.

Cette denrée noire qu'est le pétrole frôle donc les 110 dollars. Déjà à 109 USD à l'heure où ces lignes s'ébauchent. Le prix à la pompe ne cesse d'augmenter, depuis de nombreux mois. Ce n'est inédit pour personne tant l'impérieuse nécessité de se déplacer est imprégnée dans les esprits. On ne peut décidément, décemment, se passer de ce passage à la caisse.

Rien n'y fait. On a beau nous parler de la fin des réserves, de la hausse des prix, de la chute du pouvoir d'achat. Jamais autant de voitures et d'automobiles en tous genres n'ont circulé sur nos routes. Les péages augmentent. On continue à rouler à toute allure sur autoroute. Les radars retiennent parfois le pied, mais une fois passés, la vie au grand air reprend de plus belle. Et avec une surconsommation de carburant. Le Grenelle n'est définitivement pas passé par là. Alors 110 dollars, ce n'est peut-être pas si grave.

Et puis, sans aucun lien, il y a cette phrase. Une petite phrase. "Je ne vais pas faire la chasse, ni la pute." Voici les mots d'un candidat parisien déçu et en bataille. C'est aussi ça la politique...

lundi 10 mars 2008

Le lion veille.

J'aime à errer dans la ville, le soir venu. En musique, tout passe. On en oublierait presque la course du monde. Cela me fait sourire, a posteriori.

Partir de Châtelet, un soir de pluie, sans trop de but. Lever les yeux, regarder les gens dans leur vie. Comment ils courent pour prendre un bus ou rejoindre un rendez-vous. Oublier le temps, quelques instants.

A Strasbourg-Saint-Denis, une valse hésitation. Deux chemins se forment en idées: République ou gare de l'Est ? Mes pas choisissent instinctivement la route à suivre. La pluie continue de mouiller le pavé. Au bout de quelques minutes de marche, une statue, forte de sens, montre la voie. Et si ce soir, j'allais voir au plus près ? M'arrêter près de ce lion si fort et fier. Grimper à sa hauteur en se gardant de glisser. Beaucoup s'y sont cassés les dents en espérant y arriver sans encombre.

De la tristesse. J'en ai un peu ce soir. En pensant à la déception de ceux qui me sont chers. Déception de l'irrationnel local. La politique est parfois tout, sauf rationnelle. Il y a ce mélange d'amour et de hasard. Cette alchimie qui semble opérer... et puis, finalement non.

Cécile, regarde ce lion. Il a livré de nombreux combats pour arriver à cette stature. Il n'a pas toujours été fort. Il a tenté de rester debout. Il y est arrivé. A toi... A nous!

dimanche 9 mars 2008

En attendant Paris.

Quelle soirée! Comme toutes les soirées électorales, une certaines excitation était de mise. Une certaine fébrilité m'a envahi, à compter de 18 heures.

A ce moment là, dans le Rhône, on fermait les bureaux de vote d'une petite commune dont je parlais ce matin. Sauf qu'on les fermait sur un résultat qui ne m'a pas rendu heureux. En effet, ma cousine, une brillante architecte, était sur la liste du maire sortant. En bonne place, en sus. Numéro 4. Mais, le maire sortant s'est fait sortir, justement. Triste. Après tout ce qu'il avait pu amener à ce village où j'ai grandi et auquel je reste très attaché... A dans six ans! Le chemin s'annonce long pour Cécile, à user ses culottes sur les bancs de l'opposition. Drôle de début dans l'arène politique. Mais courage! La vie politique est faite de rendez-vous. Parfois ratés. Mais toujours pleins d'enseignements.

En parlant de rendez-vous raté, l'exemple d'Alain Rousset m'arrive en pleine figure. Bordeaux a préféré garder Alain Juppé comme édile. A bien y réfléchir, quoi de plus normal. Car, depuis qu'il dirige la ville, force est de constater que la métropole girondine s'est embellie. En ce sens, les Bordelais ont souhaité garder le cap avec un Alain connu, face à ce président de région un peu lointain...

Et puis Paris! A l'heure qu'il est (22 heures 37), on attend toujours. Rachida Dati doit probablement attendre de savoir si tout s'est bien passé dans son arrondissement, quand Bertrand Delanoë semble rester dans la sérénité la plus totale. Son opposante est, en effet, loin derrière. Trop éloignée pour gagner. Trop éloignée pour toucher les Parisiens. Probablement.

Soyez sympas, allez voter.


Cela pourrait passer inaperçu, mais aujourd'hui près de 44 millions de Français sont appelés aux urnes. Ce n'est pas rien! Et ces élections nous intéressent au premier chef.

Qui est plus important, en effet, que notre édile? C'est lui qui a la charge de l'éducation primaire, de la voirie communale... C'est aussi lui qui joue souvent le rôle de tampon dans les petits villages lorsqu'il y a des différends entre administrés mécontents. Il est aussi l'interface essentielle dans ces grandes villes que l'on aime. Et puis, c'est une figure que tout le monde a vu quelque part, un jour ou l'autre. Parfois sur le marché, parfois à la télé. Ou dans les journaux.

Le maire, c'est cette femme ou cet homme que l'on brocarde aussi lorsqu'il met son écharpe à l'envers. Celui que l'on conspue quand il entreprend des travaux dans la ville et modifie les sens de circulation. Souvent, au final, tout le monde est content, mais sur le coup, on hurle au scandale.

Que ce soit à Bordeaux, Lyon, Paris ou Mornant, les matchs s'annoncent passionnants. En la capitale girondine, un duel d'Alains seuls... A Lyon, Gérard Collomb veut rester amarré à l'Hôtel de ville tout proche du Rhône. A Mornant, Cécile espère que demain se fera aujourd'hui. Et puis Paris, Paris! Bertrand y reste confiant. Les sondages ont bien sondé l'opinion des Parisiennes et des Parisiens... résultats, ce soir, après 20 heures...

Quoiqu'il en soit, ça vient de tomber... A 11 heures 30, le taux de participation à Paris était en baisse de près de 3 points par rapport au scrutin de 2001... A suivre!