dimanche 15 novembre 2009

Lettre à France.

Chère Toi,


parfois, lorsque je m'éveille, je te regarde. Vivre, courir, trébucher, haleter, jongler... En silence. Parfois, dans la fureur. Ah, tu n'es pas toujours la plus belle. Mais je veux te rester fidèle. Oui, j'ai le mal de toi. Souvent. Surtout lorsque je vois comment tes enfants te malmènent, te tancent et te vilipendent. Suis-je aussi comme eux? Semblable à ces âmes tourmentées et égarées que tu tentes d'élever de ton mieux. Et qui au lieu de rendre grâce préfèrent mettre à sac ton héritage. Je suis à des années de tout cela. Car, j'ai étudié ton histoire qui est aussi la mienne. Cette histoire, nous la partageons et j'essaye de faire partie de ceux qui rendent hommage à ta grandeur. Sans trop le dire, de peur de passer pour anachronique, voire extrémiste. T'aimer n'est plus en vogue. Ce siècle a bien mal commencé, il faut dire.


Hier, dans la nuit, je marchais. Sans vraiment penser à toi. Sans but, à dire vrai, si ce n'est cette grosse horloge que je voulais voir de plus près. Les quais de Seine de je ne sais plus quelle rive m'ont permis de regarder une vitrine. Un livre. Documentation française avec un titre bête comme tout et moult fois rebattu: L'Identité nationale. J'ai maugréé. Mais quand arrêtera-t-on avec ce concept qui ne veut pas dire grand chose... Et puis, je t'ai vu sur cette même couverture. Dans un rectangle pas plus grand qu'une boîte d'allumettes. Mais, c'était toi, et tout était dit. Tu portais fièrement ce bonnet phrygien d'une blancheur étincelante. Marbrée. Soudainement, tout m'est apparu clairement. Cette identité nationale, cette certaine idée de la France, c'est toi qui les résume parfaitement. J'ai continué mes pas, enchanté par cette trouvaille, pourtant simplissime.


Ce matin, j'ai vu une photo qui m'a remué les tripes. Le cliché m'a fait chaviré et m'a donné mal. On y voit une voiture retournée et une bande de jeunes autour. L'émeute pour une manifestation pécuniaire annulée pour cause de trouble à l'ordre public. On promettait à la foule des pochettes pouvant contenir de cinq à 500 euros. La préfecture a annulé la distribution. S'en est suivi ce que l'on sait, avec les mots que l'on a pu lire, de droite et de gauche. Voici tes enfants. Puis-je te confier combien j'ai le mal de toi. Et pour toi.


Confraternelles salutations.

Un enfant, parfois, déçu.

mardi 13 octobre 2009

Les yeux dans les yeux #2.

Honfleur - Samedi 10 octobre 2009.

jeudi 17 septembre 2009

Lettre aux 2be3 restant.

Cher Adel, Cher Franck,

à l'heure où on met en bière votre compagnon de chansons, j'ai bien envie de vous envoyer ces quelques lignes. Bien évidemment, et vous vous en doutez, je n'atteindrai jamais la beauté de vos textes. Soyez donc rassurés et néanmoins indulgents à mon endroit. Ce point étant établi, laissez moi vous dire ma tristesse et ma profonde compassion.

Ce mercredi 16 septembre 2009, au petit matin, Filip a quitté la scène artistique qu'il avait tant enrichi à vos côtés. On se souvient tout naturellement de vos innombrables chansons à textes. «2be3», «Partir un jour», «Watchagonnado», «Naviguer sans phare» resteront vos chefs-d'œuvre... Ah la la, que de souvenirs!

En lisant les dépêches, on apprend qu'il est parti dans son sommeil. Overdose de barbituriques? Repos du juste? On ne sait guère. On nous apprend seulement avec certitude qu'il avait 35 ans. Boudiou! 35 piges! Moi qui avais l'impression qu'il était presque centenaire tellement votre époque glorieuse me semblait lointaine. Bon, pour tout vous dire, les gars, je ne savais pas ce que vous étiez devenus tous les trois et encore moins si vous étiez toujours de ce monde.
Ceci dit, ce triste événement a le mérite de faire un point de situation. Déjà, Filip avait débuté sa carrière d'artiste émérite et presque autodidacte au milieu des années 90. C'était il y a une éternité et c'était avec vous deux!
En octobre 1996, donc, votre premier single sortait dans les bacs. «Partir un jour»... Sans retour et tout le baratin... Ces paroles n'ont jamais été autant d'actualité... Non, Franck, non Adel, je ne suis pas cynique. Encore moins amère. Tout juste suis-je un brin taquin. Oui, taquin. Car, il faut bien le dire, les chansons qui ont suivi n'étaient pas d'un niveau très... achevé. Bon, à l'époque les Boys' Bands faisaient fureur auprès des midinettes adolescentes. Alliage, les World's appart, Take that, etc. peuplaient nos cours de récré et nos stations de radio. Si cela peut vous rassurer, eux non plus, on ne sait pas ce qu'ils sont devenus, aujourd'hui... Je ne vous ferai pas l'affront de citer Warhol et son analyse de la célébrité, car même si j'ai la citation qui me démange, je veux que nous restions en bons termes.

Mais, revenons à nos moutons, c'est à dire à vous. Et à Filip. En guise d'hommage, nous lui devons bien cela. Alors, bon, on sait le succès qui fut le votre à l'époque. Eh oui, vous en avez vendu des singles et des albums. Des millions même! En ce temps là, point trop de piratage et l'industrie du disque fleurissait. Sauf que le phénomènes des Groupes de garçons (excusez la traduction pour le moins littérale!) n'a pas duré. Le début des années 2000 a sonné le glas de vos carrières. Chacun a repris sont petit bonhomme de chemin. Qui jouant quelques petits rôles à droite, à gauche; qui devenant représentant dans l'industrie aéronautique. Au final, c'est Filip qui s'en est le mieux sorti. Un pied dans le milieu, il a décidé d'y sauter à pied joint pour rejoindre le commissaire Navarro et la Brigade Navarro, par la suite. Consécration et continuité de célébrité sur le petit écran. Comme quoi...

Alors, oui, ce matin, il ne s'est pas réveillé. On se console comme on peut, en se disant que les ventes de singles vont reprendre en jouant avec la corde sensible. Et puis, on regardera, émus, quelques numéros d'Entrevue ou des images de l'Ina, sur lesquelles vous paradiez, à l'aune de votre célébrité, chez Pascal Sevran. Eh oui, vient un temps où, il faut ouvrir les yeux. Ne penser à rien. Et rêver un peu. Ca, c'était de vous. Finalement, c'était pas si mal...

A plus les gars.
Un collégien sur le retour.

lundi 7 septembre 2009

Lettre à Sim.

Bien cher Sim,

Je t’envoie ces quelques lignes en Outre-tombe, car j’ai appris, ce midi, que tu avais décidé de casser ta pipe. Au moment d’entendre que tu n’étais plus, j’étais bien entouré. Cela a, de fait, atténué ma peine et m’a permis de rester digne dans ce coup d’adversité. D’aucuns, autour de moi, se sont demandés si tu n’étais pas déjà mort. Il faut dire qu’on ne savait pas trop, finalement, ce que tu étais devenu. Tu peuplais, souvent, nos jeux «Mort ou pas mort?» Et, à chaque fois, on ne connaissait pas la réponse; ce qui nécessitait vérification sur un Quid de 1987 ou Wikipedia… Solution vite oubliée, du coup.

Sauf qu’aujourd’hui, c’en est bien terminé. On a parlé d’embolie. Pulmonaire, gastrique, cérébrale? On ne sait guère… Etait-ce bien une embolie d’ailleurs? Tu me diras, dans un rire, le résultat reste le même. Ce n’est pas faux…

Que retenir, du coup, de toi, de ta carrière? Une grosse tête est partie et ne passera jamais plus sur les ondes de cette bonne vieille RTL. C’est aussi ça la vie d’artiste. Tirer son chapeau et sa crampe. Au sens premier du terme. Se faire la belle quoi. Dans un dernier éclat de rire… Ou pas!

Alors, c’est fini. On ne te verra plus dans quelque émission comique où se côtoient les grands noms de l’humour hexagonal. Toi, le petit, le chauve, le facétieux. Exit le dernier défenseur du rire bien de chez nous. Après René le Musclé, il y a quelques jours, c’est une perte énorme qui nous endeuille tous. Tu vois un peu le genre…

Tout à l’heure, en rentrant, je me suis rappelé un pastiche que tu avais osé. Les souvenirs sont flous. Je te revois en presque gros plan, toujours chauve, toujours plein de facétie, chantonner «Où sont passées mes chaussettes…» Après, grand vide. Ce n’est pas si drôle… Qu’il est loin le temps des Grosses têtes et de La Classe…

Noir!


Drôlement vôtre.
Un blagueur abandonné.

vendredi 28 août 2009

Gendarme au placard.

Maisons-Alfort - Vendredi 28 août 2009 - Képi d'officier supérieur abandonné.

jeudi 16 juillet 2009

Soir d'orage.

Dans le ciel de l'Est de Paris - Jeudi 16 juillet 2009 - Hommage nocturne à Benjamin Franklin.

Souvenirs, souvenirs.

Washington D.C. - 04 novembre 2008 - L'espoir en marche.

mercredi 15 juillet 2009

Lettre à Susan B.

Chère Susan,

voici quelques temps que l'on n'a pas eu de nouvelles de toi. Dans quelle émission t'es-tu produite en spectacle, déjà? Tout juste reste-t-il de toi ces quelques notes bien placées sur la chanson I dreamed a dream de la comédie musicale des Misérables au cours d'un télé crochet britannique. Las, on ne se souvient plus que de cela. Et de ta finale ratée. Décidément, tu n'étais pas au rendez-vous.

Tout à commencé, lorsque le jury moqueur et gausseur t'a vue apparaître sur scène. Ton air vaguement revêche, ta démarche hésitante et pour le moins gauche avait de quoi faire sourire. Voire mourir de rire. Comment une voix cristalline aurait-elle bien pu sortir de ce coffre si rustique, se sont demandés les jurés avant de te condamner à mort, télévisuellement parlant. Sauf que, dès les premières paroles que l'on aurait cru éructées, le charme a opéré. C'est cela le charisme, finalement. Tant et si bien que ceux qui se moquaient se sont rapidement levés ou en sont restés assis. Que d'étonnement! La saga Susan Boyle venait de commencer. Et tout s'est ensuite enchaîné rapidement. Au bout de quelques jours, ta séquence, ton moment de gloire, ont été visionnés par des millions d'internautes du monde entier, devenus instantanément fans.

Aujourd'hui, enfin depuis quelques temps, je me pose une question. Comment cela est-il arrivé? Je veux dire, comment le jury, avant ton entrée sur scène et ta prestation hors-norme, a-t-il pu croire que tu étais là par hasard? Je m'interroge logiquement sur l'absence d'information de ces derniers. Chez nous, par exemple, lorsque les apprentis chanteurs se présentent à "Nouvelle star", un jury féroce les a déjà auditionnés. On sait, à peu près, à quoi s'attendre. Pour toi, il n'en était rien. A priori.

Je vais te dire une chose, Susan. J'ai la vague impression que ton mythe a été monté de toute pièce. Ne vois dans mes mots aucune perfidie, ni même envie. Je ne chante que sous là douche, ou en comité restreint. La gloire musicale ne m'intéresse donc pas. Mais, je reste persuadé que tout était organisé et joué d'avance. Tant et si bien que la finale de ton émission a battu des records d'audience. Il y avait, par ailleurs, quelque chose de rassurant à voir une Madame-tout-le-monde accéder à des cieux impossibles...

Chère Susan, je te souhaite de pouvoir te relever et continuer à avoir une vie normale. Tu as eu plus qu'un quart d'heure de célébrité. Tire profit de cela et continue d'avancer. Sereinement.

Amicalement.
Un spectateur dubitatif.

mardi 14 juillet 2009

La tactique de la main tendue.

Mardi 14 juillet 2009 - Paris - Pont Alexandre III.

Légionnaire, je te vois!

Mardi 14 juillet 2009 - Paris - Esplanade des Invalides.

lundi 13 juillet 2009

Trouvez ce contrepêt que je ne saurais voir.

Lundi 13 juillet 2009 - Métro 8, station Créteil L'Echat.

dimanche 12 juillet 2009

Lettre à Jean-Paul B.

Cher Bébel,

l'autre matin, j'ai pensé à vous. De manière un peu forcée, je dois bien l'avouer. Je regardais paisiblement l'émission matinale de William Lemeyrgie , quand soudain une petite musique douce est venue traverser l'espace télévisuel. Le présentateur, très à son aise, reconnut la bande originale de La Scoumoune mise en œuvre par François de Roubaix, si mes sources sont bonnes. La Scoumoune, pensai-je... La Scoumoune! Mais, c'est un film de Belmondo. Bébel le flamboyant. Alors, logiquement, j'ai repensé à vos monuments cinématographiques et à mes préférences. A commencer par L'As des as. C'est probablement dans ce film que je vous ai découvert. A l'époque, j'étais tout gamin, une dizaine d'années, tout au plus. Et quel souvenir! Comme vous étiez fringant, à l'époque, à lutter contre le nazisme et pour sauver une famille juive. Le gamin qui vous accompagnait portait le même prénom que moi. C'est vous dire si je me suis identifié à cet apprenti empêcheur de tourner en rond. Ah comme je me souviens! Et puis, après ce léger moment de nostalgie, je me suis rappelé Le Professionnel. Ce film m'a surpris par plusieurs aspects. Si ma mémoire ne me fait pas des faux, vous y campiez le rôle d'un agent secret lâché par son service mais obstiné et bien décidé à empêcher un coup d'État... Un truc du genre. Voici pour l'histoire. Une histoire mise en musique, cette fois-ci, par l'excellent Ennio Morricone. Première découverte de l'artiste. Et quel chef d'oeuvre! «Chi Mai» résonne encore partout en moi. Je vous vois rejoindre cet hélicoptère, presque au ralenti avec cette musique douce. Rien de bon ne pouvait se produire. C'était une évidence. On sentait la fin proche alors que les rythmes écrits par Morricone battaient la cadence. Dernier saut. Clap de fin.

Voici donc tout ce que m'a rappelé cet extrait de bande originale scoumounienne. Depuis lors, j'ai réussi à mettre la main sur le dit extrait. Je me délecte à l'écouter. Il y a comme une musique de manège. Ces vieux manèges que l'on trouve parfois en bord de mer. Un air de Je voulais te dire que je t'attends. Si, si, j'insiste...

La délectation ne m'empêche, cependant, pas de penser à vous, aujourd'hui. Et c'est maintenant que la scoumoune nous rattrape. Pauvres mortels que nous sommes. Quand vous ai-je vu pour la dernière fois? Pas dans un de ces films où vous vous affichiez triomphant. Non, aujourd'hui dans la triste réalité de la vieillesse. Ce présent où l'on vous voit dans «Match» affaibli. Ou lorsque les magazines people se gaussent de votre décrépitude et/ou de vos aléas familiaux. Les chiens rodent pour vous voir tomber et vous écroulez. Lâches!

En guise de conclusion, je vais vous dire une chose, cher Bébel. Je n'ai pas vu votre dernier film, Un homme et son chien. Ni même le précédent. Car, quelque part, j'ai envie de garder une certaine image de vous. Je ne me résous pas à vous voir autrement que dans la peau de cet As des as magnifique. Quoiqu'il advienne, vous resterez cet acteur qui a attiré 130 millions de spectateurs vers lui. On ne le souligne probablement pas assez. Question de goûts.

Bien à vous.
Un inconnu incorrigible.

vendredi 3 juillet 2009

Et pour quelques centimes de plus.

La cliente: - Bonjour, un Coca cola Zéro, s'il vous plaît.
Le serveur: - Trois euros 20.

La cliente cherche sa monnaie tandis que le serveur, facétieux, demande:
-Vous auriez 20 centimes?
- A peu près...
Le serveur:- C'est à dire "à peu près"?!

Scène banale du vendredi 03 juillet 2009, à 15 heures 45, au cinéma UGC ciné cité des Halles.

mardi 30 juin 2009

Lettre à Michael J.

Cher King of Pop,

drôle d'écrire ainsi cette lettre posthume, en écoutant "Beat it". En mode repeat, s'il vous plaît. Comme d'habitude, je ne comprends rien aux paroles. Je capte, ça et là, quelques bribes de compréhension. Le rythme est trop rapide pour moi. "Just beat it..."

Voici donc quelques jours que tu as décidé de partir. Et depuis lors, que de pleurs, que de regrets. Tes fans, dans le monde entier, sont en deuil. Sans compter ta famille et tous ceux qui se faisaient une joie de te voir remonter sur scène. Tu as, cependant, décidé de meubler l'actualité morne de ce début d'été par ta sortie de scène impromptue et pour le moins anticipée. Qu'il est loin le temps de ta forme olympienne, et ce moonwalk déchaîné! Déjà à des années lumières.

Depuis quelques temps, en effet, tu étais devenu le pâle reflet d'une star chancelante. Tout accablé que tu étais par les dettes (morales et financières) et par le doute. Oui, tu as bien lu, le doute. Encore et toujours le doute. On ne croyait pas à ton retour sur scène. Et puis, soudainement, tu étais apparu tel un Moïse sauvé des eaux et avais parlé. A partir de juillet 2009, ce serait Ton retour. Frustration estivale... On t'attendait partout. Ardemment, fébrilement et patiemment. Comme on attend le contrevenant au tournant. Ta santé, probablement, en a voulu autrement. C'est la vie!

Ta vie justement, personne n'y a jamais rien compris. A commencer par toi même. Dépassé par la reconnaissance, le succès, grisé trop vite, tu as brûlé tes ailes tel Icare fuyant vers le soleil. Vers quoi allais-tu? Que fuyais-tu? Aujourd'hui, tout le monde apporte moult réponses. Syndrome de Peter-Pan, refus de vieillir, refus de la couleur. Refus, refus, refus... tous les analystes n'ont que ces mots à la bouche. Déni, aussi. Ces analyses, nonobstant, sont balancées par tous ces dons que tu as bien voulu apporter au monde de la musique. Oui, il y a eu un avant Michael Jackson, comme il y a un après. Tu as été un réformateur, un chanteur novateur et généreux. Mais cela suffit-il à effacer tous ces côtés sombres que tu traînais?

Eh bien, je vais te dire quelque chose, moi qui ne suis ni un de tes fans, ni un de tes détracteurs: laissons toutes les énigmes chez toi. A Neverland. Forever...

Un pote à Billie Jean.

lundi 29 juin 2009

Solitude canine.

Vague à l'âme canin - Pointe-à-Pitre -Juin 2009.

Pleins phares.

Visite du président de la République - Guadeloupe - 26 juin 2009.

jeudi 18 juin 2009

Lettre à Jacques C.

Cher Jacques,

eu égard à la fonction que vous avez occupé pendant douze années, je prends le parti, en vous écrivant aujourd'hui, de ne pas vous tutoyer. Ceci dit, vous connaissant un tantinet soit peu, le tutoiement eut été une bonne approche, mais pas envie de tomber dans quelque travers que ce soit. Vous comprendrez bien où je veux en venir.

Voici donc deux années, en gros, que vous avez quitté le Château pour vivre une existence "d'ex" et enfin habiter un autre endroit qu'un palais de la République. Mais ce n'était pas de votre faute. Maire de Paris, ministre, Premier ministre, Président, vous avez eu toutes les fonctions possibles et ainsi leurs avantages. On ne peut pas vous blâmer pour cela. D'ailleurs, vous êtes si sympathique, aujourd'hui, aux yeux des Français. A commencer par les miens. Quoiqu'il en soit, j'ai toujours eu une approche différente vous concernant. Car, même profondément de Gauche, je vous ai toujours gardé une sorte d'attachement. Une espèce de tendresse inexplicable. Pour la stature que vous aviez peut-être. Votre imposante présence aussi, sans doute. Bref, tout cela conjugué fait que je vous ai, plus ou moins, toujours apprécié. Aujourd'hui, je peux livrer ce constat sans être accusé de quelque connivence que ce soit, ou de lèche-bottisme, étant donné que vous n'êtes rien de moins qu'un retraité. Certes, un retraité de luxe. Certainement le premier de la République. Ou le deuxième, Valéry étant encore de la partie. Mais, vous êtes, après Mitterrand, celui qui a durablement marqué notre Histoire, depuis les années 1980. N'en déplaise à d'aucuns!

Aujourd'hui donc, je voulais vous écrire que je vous aime bien. C'est simple comme du Chirac. Et pourtant combien de fois m'avez-vous énervé, aussi sûrement que vous agacez Bernadette en dragouillant ça et là quelque jeune femme au potentiel nonobstant très agréable. En ce sens, vous êtes resté un excellent politique. Toujours ce besoin de plaire, de convaincre et de séduire. Oui séduire. Tout le monde le sait, vous aimez cela. Je passerai sur les légendes urbaines vous ayant affublé de surnoms peu flatteurs. Je vous aime bien, vous ai-je écrit plus haut, donc point de petite pique à votre endroit dans cette missive. A part peut-être une. Enfin, plutôt une interrogation. Et encore, cela concerne la Politique.

Jacques, pourquoi n'avez-vous pas débuté la politique d'ouverture à l'issue du second tour de l'élection présidentielle de 2002? Nous, les gens de Gauche, attendions un remerciement, une attention. Ayant mis nos convictions de côté, nous avions voté en masse pour vous. Et au soir de votre élection avec un score dépassant les 82%: rien. Et depuis lors: rien. Rien, rien et encore rien. Aucun geste. Mince, avais-je pensé. Merde, avais-je éructé! Mais, tout cela, aujourd'hui, c'est du passé. Je vous pardonne ne nous avoir oublié, ce soir là, et les soirs d'après. Après tout, justement, vous aviez peut-être votre dose de cinq années de cohabitation. Allez savoir...

Au gré des lignes, vous avez pu voir qu'il n'y avait, finalement, aucune animosité à votre endroit de ma part. Eh bien, sachez que c'est le cas de bon nombre de Français. On ne sait l'expliquer, mais ils vous aiment. Vous représentez, encore et toujours, cette image paternelle. Ce roc inaltérable et doué d'un humour certain. Ou d'un certain humour. Votre côté corrézien, ça...

Pour terminer, mon cher Jacques, figurez-vous que je pars, cet après-midi, dans les Antilles. Raison professionnelle. Le voyage ne durera que 10 jours et nous y serons pour la visite du Président. M'est avis que l'actuel y est nettement moins apprécié que vous le fûtes. Les Ultra-marins vous adoraient et vous accueillaient toujours à bras ouverts. Demain, la musique sera toute autre. La musique, justement... Depuis votre départ, les valses ont succédé à cette musique qui vous était très personnelle. Mais douce. Très douce...

Vous gardant mon attachement.
Bien à vous.
Un admirateur contenu.

mardi 16 juin 2009

Lettre à Alain B.

Cher Alain,

cela fait bien longtemps que je voulais t'écrire. Depuis que tu es parti, j'écoute presque en boucle des morceaux choisis issus de tes meilleurs albums. Et, il faut bien le dire, ça me déchire de savoir qu'il n'y en aura jamais plus d'autres. Ce manque là est cruel. Impitoyable, même. Alors, je me repasse ces moments de poésie intense, pour tomber en extase et savourer chaque mot. Masochisme maîtrisé.
Chaque jour, donc, je redécouvre ces mots écris au gré de ta vie. "Bleu Pétrole" est, à cet effet, une mine immense et inestimable. En l'écoutant, je me rappelle ton absence.

Quand es-tu parti, au fait? Je ne me rappelle que de la dernière fois où je t'ai vu. C'était aux Victoires de la Musique. Quelle consécration pour toi, ce soir-là. La profession devait savoir que tu allais partir. Alors, justement, on t'a largement récompensé; dans la précipitation. Je me souviens de tes émotions délivrées auprès de Nagui, le maître de cérémonie. Personne n'était dupe. Ta fin était toute proche, c'était sûr.
Puis-je te confier, presque honteux, que, ce soir là, j'ai ricané de te voir ainsi. Décharné que tu étais, tu offrais une vision pathétique de ce que tu étais devenu. Tu t'étais transformé en un vieillard famélique, creusé et vitreux. Fantomatique. Mais, ce cynisme cachait bien autre chose: mon attachement indéfectible à ton endroit. Et, tu le sais, on n'aime jamais voir les gens qu'on aime en pleine apocalypse. On se protège comme on peut.

Aujourd'hui, j'écoute encore "La Nuit je mens". J'écorche encore et toujours tes paroles. Mais je n'ai jamais autant rêvé être un "dresseur de loulous, dynamiteur d'aqueducs". Quoiqu'il en soit, il subsiste "encore ton écho". Un écho qui est largement agrémenté par ces chansons riches de sens. Une petite musique qu'il est bon d'entendre et de s'approprier... Pour combler le vide.

Sache, simplement, que tu manques. Et, où tu es, passe le bonjour à Fred C. Il manque beaucoup, lui aussi.

Bien à toi.
Un fan triste comme une pierre.

lundi 15 juin 2009

Fout le champ!

Assises de la sécurité intérieure - Lundi 15 juin - Carrousel du Louvre (Paris).

Commissaire sur la réserve.

Assises de la sécurité intérieure - Lundi 15 juin - Carrousel du Louvre (Paris).

Lettre à Martine A.

Chère Martine,

ce matin, en écoutant un bon vieux standard de ce néanmoins talentueux M. Dylan, j'ai pensé à vous. A vous le Parti socialiste, et à toi sa dirigeante. Et je dois dire que ce "Lay, Lady, Lay" m'a transporté ailleurs. Pas si loin du pays de la Rose, quoiqu'il en soit. Car, je reste en amour avec toutes ces idées et idéaux qui l'ont forgé.

Mais, aujourd'hui, tu sais, je dois bien te dire et te confier que je doute. Tant et si bien que pour les Européennes, j'ai voté pour le cousin François B. Malgré sa bourde avec Dany, c'est dire! Eh oui, je suis devenu une sorte de croyant/non-pratiquant de ce P.S. à la dérive. Pourtant, tu sembles tenir la barre et aller par monts et par vaux. Quel courage. Quelle abnégation. Ceci dit, nous ne sommes pas dupes. On sait que Ségolène tente de torpiller le mouvement. Il faut dire que ta légitimité à la tête du parti héritier de la SFIO ne tient qu'à un cheveu. Coupé en quatre. Autant de divisions à l'intérieur donc... Tout cela est bien dommage. Ballot, comme dirait l'autre.

Mais, moi, ce matin, j'ai l'audace d'espérer. Moi aussi, comme toi sûrement, j'ai des désirs d'avenir(s). De purs fantasmes, très certainement empruntés de ci, de là. Qu'importe, la politique c'est aussi l'art de rêver et de faire rêver les autres. On se plaît alors à imaginer le changement. Avec une nouvelle garde. Et tous ensemble. Tu sais, ces rêves d'unité, de mouvements collectifs, on peut y croire. J'en reste persuadé.

Hier, ou avant-hier, Manuel Valls s'est exprimé à gorge déployée. Il faut changer, a-t-il crié. L'as-tu entendu? Moi, je regarde tout cela d'un oeil bienveillant. Presque fébrilement. J'ai hâte de voir ce changement. Partir loin du cimetière des éléphants. On dirait presque une chanson d'Eddy Mitchell, moi qui étais parti sur du Dylan...

A moitié excité par cette perspective de chambardement, j'attends. Je ne me résigne pas à voir le P.S. éclater et s'éteindre d'une mort honteuse. J'ose l'espoir. Que feras-tu Martine? Et seras-tu là?

Bien à toi.
Un citoyen plein d'espoir(s).

mardi 9 juin 2009

Nouvelle Star 2009.

Contre toute attente, Soan devient, ce mardi 9 juin 2009, le lauréat de Nouvelle Star.

Un cru entre massacres en règle et petites surprises. A commencer par l'avènement de cet anti-héros de la chanson de variété(s). A éprouver!

lundi 8 juin 2009

La découverte du jour.

Au gré de quelque pérégrination web 2.0, votre serviteur est tombé sur le blog L'actu en patates mis en dessins par Martin Vidberg. Son site est hébergé par Le Monde et son but est de croquer l'actualité à pleins crayons tout en la mettant en scène de manière patate... Et s'il y a bien quelque chose qui ne l'est pas - patate - c'est bien son contenu.

Bon sens, analyses fines sinon décalées font partie de ce quotidien passé à la loupe et au tamis d'un oeil critique doublé d'un trait drolatique.

Nul doute que Plantu a quelques soucis à se faire. Quoiqu'il en soit, ce blog donne la patate! Facile!

dimanche 7 juin 2009

Le grand perdant des Européennes.

Soir d'élection. Comme on pouvait s'y attendre, l'UMP est arrivée en tête pour ce tour unique du scrutin européen. Suivent le P.S. et la liste Europe écologie, puis le Modem... Voici pour les "grandes listes". L'ordre des sondages, grosso-modo, a été respecté.

Un ordre respecté jusque dans les prévisions d'abstention. Car, une fois encore, son score est très élevé. A cet effet, plus de 57% des électeurs ne sont pas allés voter, semble-t-il. Peu d'intérêt pour la chose européenne, a priori.

Alors, ce soir, ce n'est pas tant le Modem qui a pris un coup. Après le duel de l'autre soir, entre François et Daniel, on pouvait s'y attendre.

Ce soir, c'est l'Europe qui a pris un coup. Et puis, Schuman. Et Hugo aussi...

mercredi 3 juin 2009

Friture sur la ligne.

Peut-on encore rire de tout? Et si oui, peut-on le faire au surlendemain d'une catastrophe aérienne? A priori, on serait tenté de dire oui.

Voici les arguments de la défense exprimés par Charb, un collaborateur de "Charlie Hebdo", au jour premier de la polémique: "Apprenez à lire un dessin, analphabètes crétins! Comme s’il était question de se foutre de la gueule des victimes! Il s’agit de se foutre de la gueule de la mort! Il s’agit de tourner en dérision la manière dont nos confrères se repaissent du malheur des victimes d’un fait divers géant. Et rien que ça: un fait divers."

Pour ce qui me concerne, le dessin de Riss ne m'amuse pas. Car, déjà on a connu de meilleures Unes. Et puis, aller ainsi jouer sur le terrain des Européennes... bof, bof. Si l'on veut être juste, aussi, il n'y avait pas que des Européens en âge de voter sur le vol AF 447... donc, il n'y aura pas 228 abstentions en sus, pour le scrutin de dimanche prochain. Loupé. Pan sur le bec comme écrirait le "Canard". Quant au reste...

Ceci dit, je ne suis pas indigné, ni outragé. Certes, je n'ai perdu personne sur ce vol. Aurai-je le même sentiment si cela avait été le cas? Si Riss avait perdu des membres de sa famille, aurait-il fait ce dessin? Beaucoup de "si". Trop de "si" qui auraient permis à l'avion de ne pas disparaître, au final. Car, on trouvera toujours quelque chose à redire.
Mais, il faut bien le dire, "Charlie a fait du Charlie", comme l'écrit aussi Charb. Ben oui, c'est aussi ça "Charlie". Susciter des réactions, même à des moments pas forcément opportuns, et pas nécessairement comme on le souhaiterait. C'est aussi ça la liberté de la presse. Et le "rire de tout" cher à Desproges.

mardi 2 juin 2009

Sur d'autres airs - Babooshka / La nuit je mens.

Lu par ailleurs dans "Sur un air de..."
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"Je n'ai jamais été bon en rythmique anglaise. Tu comprends quelque chose à la chanson", dis-je en me tournant vers Laurent, mon partenaire de nuit.
"Tu sais, moi non plus, alors je pige rien à ce qu'elle raconte..." me répond-il, tout aussi simplement, aussi sûrement que l'on entend le verre se briser sur le sol.

"Babooshka" nous accompagne donc, pour ce début de nuit. Il est déjà une heure trente. "She wanted to test her husband..." avance Kate Bush. Et puis après toutes les paroles s'embrouillent et je n'arrive à capter que quelques mots, par-ci, par-là... Rageant... Alors, je fredonne et marmonne au fur et à mesure des vitesses passées. Les rues de Paris semblent vidées de toute présence. Etrange. J'en fais la remarque à Laurent. Il ne fait qu'opiner, limite à grommeler, comme si je le tirais de sa torpeur nocturne. C'est aussi cela le travail en équipe. "Babooshka-ya-ya"... Verre brisé!

01 heure 33. Alors que nous naviguons sur le boulevard Haussmann, la radio crache une info. Un clochard aurait appelé le central pour signaler un fait suspect dans le Parc de Monceau. "Ca tombe bien, nous sommes à deux pas. Laurent, répond qu'on y go!"

"Central, ici BRI 735, nous filons sur Monceau. C.R. dès découverte du fait suspect.", arrive à articuler avec une pointe d'excitation mon collègue alors que je m'engage calmement sur Courcelles avec néanmoins ce deux-tons générateur d'adrénaline. Il faut ce qu'il faut. Pas de quoi réveiller les voisins, comme je le mets en sourdine.

Arrivés sur les lieux je demande à Laurent de rester à proximité du véhicule et je décide d'aller seul dans le parc. Holster dégrafé, la main sur mon automatique, j'avance. Ma lampe éclaire le chemin... Je tente de suivre les indications laissées par le SDF découvreur. Soudain, une chanson, je ne sais pour quelle raison, m'envahit la tête. "La nuit je mens". Comme Bashung, "j'ai dans les bottes des montagnes de questions". Que vais-je trouver? Où? Dans combien de temps? Et cet "écho... dans ma boîte crânienne".

Après quelques minutes de pérégrinations hasardeuses, finalement, je tombe sur un banc. La peinture y est écaillée. Passée. Au milieu, couchée, une petite vieille. Sans bruit, j'avance. Je me penche et vois la réalité d'une nuit sans âme qui vive. La vieille dort d'un repos éternel. Elle porte de part et d'autre de son cou des marques de strangulations. Quoique légères elles laissent tout deviner de la scène. J'avertis mon coéquipier. "Laurent, appelle une ambulance. On a un macchabée. Femme d'environ 70/75 ans. Morte par étouffement. On l'a étranglée. Terminé."

Je reste là, planté. Attente des secours qui ne serviront à rien. Mes bottes restent pleines de questions. La nuit aidera à avancer.

samedi 23 mai 2009

Qu'en dirait Zazie?

La campagne pour les élections européennes bat son plein. Tout le monde en parle, on nous en rebat même les oreilles. A coup d'envolées lyriques radiophoniques et télévisuelles. L'Europe s'invite même jusque dans nos journaux... Mais pourquoi alors tout le monde s'en fout?

Pour bon nombre de Français, l'Europe c'est déjà trop loin. Et trop compliqué. Un Parlement, une Commission, une Banque centrale... de quoi déstabiliser le plus aguerri des géopoliticiens!

Et puis, il y a cette campagne donc. Qui se mène, tambours battant, depuis près d'un mois. On ressort les Européens convaincus (Cohn-Bendit) et les Eurosceptiques (Villiers)... de quoi amuser la galerie un petit moment... sauf que!

Sauf qu'un spot publicitaire pour inciter les Français à aller voter déchaîne les passions. Ce spot, pourtant, je le trouve bien. Je le kiffe même, comme dirait cette jeune génération appelée aux urnes. Mais, ce spot, on le critique de toutes parts. "Il fait la promotion de la Droite", crie-t-on un peu partout. "On y voit Sarkozy en gros plan". Honte! Bronca! Haro sur "Votons"! Haro sur le Président!

Ce clip, je l'ai vu et revu en boucle. Les rythmes sont entraînant, les images percutantes. On y voit Schuman, le père de l'U.E., de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac... et Sarkozy. Quoi de plus normal. Ce sont les acteurs principaux de cette Europe morderne! Et n'en déplaise à une certaine Gauche, on ne voit pas le Président plus que les autres... Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt...

Quand se donnera-t-on la main comme Kohl et Mitterrand, plutôt que de chercher toujours un argument partisan? C'est ça aussi l'Europe, cheminer vers l'autre... sans idée préconçue... De manière fraternelle... ça vous rappelle quelle chose?!


dimanche 10 mai 2009

L'oiseau tout près du radiateur.

Voici la dure loi de la Nature. Ici l'oiseau n'a eu aucune chance de s'en sortir contre le véhicule conduit par l'Homme... Reposant face au Lion... Tête bêche!

mardi 5 mai 2009

Le complot du jour.

Entendu, ce matin même, à un guichet de la Poste, et attention, c'est du lourd! "Y a pas quatre saisons. En fait, y en a que deux: l'été et l'hiver. Qui sont plus ou moins longues. Le reste, c'est une invention de je sais pas qui..."

Ca valait le coup d'être signalé. Je n'écouterai plus jamais Vivaldi de la même manière. Tous des escrocs!

lundi 4 mai 2009

Avenir flou. Passé trouble.

"Putain deux ans!", pourrait-on s'exclamer pour reprendre les bons mots des Guignols de l'info. Car oui, depuis deux années tout va de travers. Pas plus qu'avant vous me direz. Et vous aurez raison. Mais, depuis ces quelques temps on parle de tout, partout, et en continu. Surtout des mauvaises nouvelles. Un dessin?

Grippe mexicaine, crise financière et sociétale, famine, maladies, guerres, etc. Tout cela, sans compter nos médias d'information(s) en continu. Alors, de fait, nous restons cloîtrés dans ce marasme médiatique et actuel. Pas moyen d'avancer, on vous le dit et le répète à chaque flash. On est dans la m... jusqu'au cou et pas moyen de décoller. Va falloir s'habituer!

Samedi, en traînant des pas nonchalants dans les rayons de quelque grande enseigne culturelle parisienne, cette petite phrase qui en dit long sur notre situation a été entendue: "Au moins avec cette grippe porcine, on parle plus de la crise. Et les gens achètent de nouveau", lançait un vendeur de jeux vidéos à son collègue venu des bacs informatiques... et libertés! C'est que le bougre n'avait pas tort. Ou si peu. Car oui, une actualité en chasse une autre. Parfois très temporairement, épisodiquement, et d'autres fois, plus longuement. M'est avis que cette crise sanitaire va nous occuper un temps certain...

Mais, à bien y réfléchir, nos actualités se suivent et se ressemblent bien souvent. On a déjà eu la crise de 1929, celle du début des années 1970, puis des années 80, en pleine New Wave british! Quoi de plus normal que de laisser un peu de place pour celle du début des années 2000!
Début du 20e siècle, grippe espagnole. Début du 21e: grippe aviaire... Et maintenant un nouveau vecteur de mort! Allez hop!

Tout ces faits nous rappellent à une chanson des Beatles: "A day in the Life". Le narrateur y vit les événements de la vie environnante de manière presque désabusée. Car, comme il le chante, le livre a déjà été lu, et le film déjà vu.

C'est donc cela que nous vivons: un perpétuel déjà-vu. Alors pourquoi notre présent est-il si brumeux?

dimanche 3 mai 2009

Sur un air symphonique.

Précédemment dans "Sur un air de..."
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"- Est-ce que cela vous dérangerait de passer sur Radio classique, s'il vous plaît, monsieur?
- Du tout", répond poliment le chauffeur de taxi en tapotant, presque au hasard, sur sa radio les chiffres de ma station phare.

101.1 indique l'engin radiophonique. Et Beethoven en fond sonore qui vient de débuter sa traversée poétique. Je ne sais pourquoi ce morceau est mon préféré du répertoire classique. Un répertoire que j'affectionne parmi tant d'autres et qui arrive à susciter quelques émotions de ma part. Ce qui, il faut le dire, et je peux bien vous le confesser, est assez rare.

Je crois reconnaître le Philharmonique de Vienne tandis que je me saisis des journaux que la réception de l'hôtel m'a laissé pour rejoindre CDG. Alors que je vois la Une du Figaro et conjointement celle du Monde, j'entends les sons instrumentaux monter crescendo. Après le Mi, d'autres notes connues. Ce commencement est langoureux au fur et à mesure que je découvre les gros titres parisiens. Je me laisse bercer alors que nous approchons de Gare du Nord. Déjà! La circulation est fluide et inhabituellement absente en ce matin brumeux. J'aurai, ainsi, plus rapidement les pieds dans l'avion qui me mène ailleurs.

Le morceau se veut Allegretto. Huit minuit 08 de bonheur et de paix. Me voyant certainement contemplatif, le chauffeur n'ose aucune sortie ou question banales. M'a-t-il reconnu, d'ailleurs?

Un nouveau mouvement vient de débuter. Les sons se font plus forts. Plus intenses. Je savoure. Chaque note m'envahit, m'appartient. Si seulement cela pouvait durer la vie entière. Mais, je sais que d'ici deux ou trois minutes, nous passerons à autre chose. Mouvement continu et perpétuel. Je ne garderai jamais qu'en moi-même cette Septième symphonie. Merveilleuse.

Circulant à vive allure, nous approchons de Roissy. Les morceaux se sont succédés, sur la radio, comme les avions qui décollent au pas cadencés dans le ciel francilien. Et, je ne sais pour quelle raison, alors que nous arrivons à vue des terminaux et déposes-minute, le chauffeur se penche rapidement vers sa boîte à gants pour en sortir une pochette jaunâtre. De manière toute aussi fluide, il en extrait un C.D. usé, on peut le voir, pour le glisser dans l'autoradio. Sourire en coin, dans le rétroviseur.

Mi, mi, mi, mi, mi... L'automobile s'arrête à sa place réservée. Mon hôte sort sans mot dire, va chercher ma valise, m'ouvre la porte et me gratifie d'un "Bon voyage, monsieur. Que Carlos Kleiber vous accompagne encore pendant de longues minutes". Interloqué, je remercie cet homme bon et lui sers la main, machinalement.

Ainsi, je quitte la turpitude de cette capitale aimée avec les sons de cette symphonie en La majeur. Et sans accroc, aujourd'hui. La musique adoucit...

Quoique.

samedi 2 mai 2009

Sur un air des "Limites".

Précédemment dans "Sur un air de..."
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Le carrousel du Louvre m'a toujours plongé dans une espèce d'état de contemplation. Pourtant, ce n'est pas encore le musée, ni même d'une beauté fulgurante. Cet endroit me fascine, quoiqu'il en soit. Sûrement pour sa proximité des vieilles collections sculpturales ou pour ce qui se trouve au dehors: cette pyramide puissante et translucide. Quoiqu'il en soit, ce soir, je suis ailleurs. Déjà loin et à des années lumières de ce cocktail un peu trop guindé et encore sans intérêt. Mais nécessaire.
Ces lieux manquent de musique, à mon humble goût. L'organisateur de la soirée, connaissant mes inclinations, aurait pu faire un effort. En le croisant, tout à l'heure, je lui ai fait la réflexion. Il m'a regardé, ahuri, et m'a lancé un "Tu crois franchement que je vais payer pour ça?". "Ca", c'est donc la musique. Moi qui l'estimais...

Quelques coupes de précieux nectar m'ont orienté, logiquement, vers une chanson de la nouvelle vague française. Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt, me suis-je martelé. Etait-ce donc de l'ironie ou un quelconque cynisme amical? Ou bien une perche tendue. Je me suis alors repassé et ressassé toutes les paroles. Par cœur. Etrange...

Voulant prendre un peu de champ, je passe de galante manière à travers la foule. Quelques connaissances me reconnaissent, me saluent gentiment, je réponds tout aussi gentiment pour arriver jusque vers l'organisateur de cette supercherie amusicale. "Ecoute Philippe, je dois y aller. Demain, je vais quitter Paris, alors à une prochaine fois..." Chaude poignée de main, sourires en coin, je décide de sortir et de m'extraire de cette ambiance.

Alors que je sors de la Cour Napoléon, je me retrouve face à cette pyramide axée parfaitement sur la place. Le froid hivernal a découragé les touristes et autres noctambules. Bientôt minuit. Je descends rapidement les marches. "Je dépasse aisément toutes les limites quand je commence..." accompagne ma virée avant de rentrer à l'hôtel. Rapidement, j'aperçois de près l'Arc de triomphe du Carrousel. De part et d'autre, l'Histoire et la France victorieuse. Nulle âme qui vive. Choisissant un banc en pierre, je m'installe pour admirer l'endroit. Contemplatif et heureux. J'entrouvre ma veste pour dénouer mon nœud papillon. Libéré. "Hé, je ne rêve pas, je sais quand j'arrêterai", me rattrape. Pas si sûr. Je m'imagine tous les rythmes de cette invitation. Fermant presque les yeux pour me figurer toutes ces paroles, j'entends soudain une voix qui vient troubler mon repos.

Un mètre 65, tout au plus. Sombre, casquette de côté, baggy large, il m'interpelle. Dans un premier temps, je ne comprends rien. Quoique alcoolisé, un minimum, je ne me figure rien de ce qui sort de cette personne. Je tends l'oreille, demande une répétition, alors que je sais très bien où le bougre veut en venir. "Non, je n'ai pas de cigarette", lui réponds-je poliment. "Tu veux pas du shit", m'assène-t-il. La goutte de trop. Je lui renvoie un "Non, désolé, je n'en veux pas et je ne fume pas"... Tournant vite les pieds, il part en direction du jardin des Tuileries, probablement pour proposer ailleurs ses services.

Dans un mouvement d'ensemble d'une fluidité parfaite, je me relève. Mon noeud papillon voguerait presque dans l'air. Je prends mon ex-interlocuteur en chasse, en silence. Arrivant à me glisser à quelques mètres, puis tout près, j'écoute sa respiration courte et saccadée. La nuit est ma plus fidèle alliée. J'embrasse son cou jusqu'à entendre un doux craquement. Arrêtant mes pas, je le retiens pour qu'il ne s'effondre pas comme une vulgaire chose. "J'aime en faire des tonnes, ça irrite" m'accorde le chanteur avant de me signaler "Je vais payer pour ça..."

"Quand je commence, je finis le travail proprement", alors je propulse le corps dans quelque fourré abandonné. Cela ira bien pour cette nuit.

Minuit trente, il me faut rentrer. Avant de traverser Rivoli, je sors ma pochette de smoking pour nettoyer, aisément, mes chaussures salies par la poussière blanche des lieux de mon forfait. Parfait en tout temps, en toute circonstance, je franchis le seuil de l'Hôtel du Louvre. Le réceptionniste m'accueille et me salue d'un "Bonsoir monsieur" respectueux que je lui rends.

Demain, "je vais quitter Paris. Je sais, après, je vais payer pour ça. Ouais, je vais payer tout ça."

Pas si sûr.

jeudi 30 avril 2009

Sur un air de "J'veux du cuir".

Précédemment dans "Sur un air de..."
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Pigalle, dimanche soir. Exténué, je descends par la rue Houdon pour laisser libre course à mes pas. Presque fébrile et en silence. Les voitures ont déserté l'arrondissement. Fermé, presque capitonné pour cause de grippe porcine. Etrange après tout. Au loin quelques trompettes. Elle se rapprochent. Et viennent jusqu'à tambouriner mes tempes. "J'veux du cuir. Pas du peep-show, du vécu... J'veux du cuir." m'envahit. Ces quelques mots de Souchon m'entraînent. Ailleurs. Et ici.

Dans ce cinéma pourri du quartier, je décide de m'assoir. Ni trop près, ni trop loin de cette toile blafarde aux couleurs mal dégrossies. Vestiges de temps oubliés, à des années lumières d'aujourd'hui. Seul, je savourerai presque ce moment entre deux gémissements portés à l'écran et lâchés par quelques hauts-parleurs au son criard. Rien ne va dans cet endroit glauque. Qu'y fais-je, d'ailleurs?

Voici Souchon qui me rattrape avec son "J'veux des gros seins, des gros culs. J'veux du cuir..." tandis qu'un homme sans âge, ni présence vient hanter mon lieu que je viens de sacrer. Il siffle ma chanson. Je l'entends presque fredonner "J'veux du cuir. Sade, Shade et Suzy Q." Tendant l'oreille, entre deux souffles de jouissance feinte et mal jouée, je me confirme qu'il me vole toute ma nuit.

Il se pose au premier rang. Exerçant mon ouïe à plus d'effort, je le vois persifler. Et braguette baissée, je l'observe dans sa démarche. Alors, sans bruit, je quitte mon siège et m'avance jusque vers le deuxième rang. Les banquettes levées facilitent ma progression jusque derrière ce goret qui m'assassine Souchon jusque dans ses mouvements frénétiques.
Ne pouvant en supporter plus, je glisse ma main dans la poche intérieure de mon veston. "Am'nez le shout, l'éther. Les lames de rasoir, les tubes de colle." Mon esprit est inondé tandis que je plonge, sans un regard en arrière, la lame finement aiguisée dans la carotide de mon voisin. Il geindrait presque en se vidant.

Apaisé, je me retourne pour quitter cette salle maintenant souillée. En passant près de l'entrée brumeuse et sans lumière, je salue l'ouvreur en renouant ma cravate. La chanson reprend en moi-même. "Le monde est glauque et ça s'écrit..." conclut presque le chanteur. Je souris en regardant l'enseigne clignotante des lieux: Au cul. Et termine mon chant de guerre intérieure par "G2LOQ, mon ami..."

Rassasié.

dimanche 26 avril 2009

Sur un air de "Marcia baila".

Encore une nuit noire. Encore une balade en solitaire. Las, je m'aventure, d'un pas décidé, dans le parc Monceau. Ma tête répète les rythmes des Rita. Marcia Baila chante Ringer.

Je m'enfonce un peu plus dans ce parc si peu éclairé et n'y croise âme qui vive ou respire. Il est tard, il est vrai. Au fur et à mesure de mes pas, je m'étonne à claquer des doigts. Mes enjambées se font plus larges et étendues. Personne ne regarde, je peux donc me laisser aller. En paix.

Dans une allée, je dodeline et esquisse un pas chassé. A quelques mètres, un banc. Et surprise d'un samedi soir: une petite vieille semble s'éteindre sur la croute que l'on imagine verte du dossier public. M'approchant, je m'aperçois qu'elle me regarde. La bougresse. Et elle se moque en plus. Ses yeux brillent dans la nuit et ses rares dents éclatent sous la lumière lunaire. C'en est trop.

Je m'approche d'elle pour tenter de comprendre. Pourquoi ris-tu vieille femme? Elle ne veut répondre et persiste dans sa moquerie sélénite. J'entends, au dedans, encore et toujours les rythmes frénétiques de Marcia. Elle danse.
J'approche mes mains, en même temps, de la vieille. Je tends et sers de toutes mes forces. Allez danse. Danse! "C'est la mort qui t'a emmenée", chante et tambourine Catherine.

Un dernier souffle accompagne la dernière pression conjointe de mes mains. J'ai à peine transpiré en sentant les rides de ma compagne qui vient de verser sur le côté.

Je reprends ma marche dans la quiétude de ce parc abandonné de toute présence. A part la mienne et celle de Marcia. "La mort c'est comme une chose impossible". Je souris et prends le chemin de la sortie de ce petit coin de verdure. Comment sera demain? Le banc s'écaillera-t-il un peu plus?

"Marcia..."

samedi 25 avril 2009

Whack your boss...

Vous êtes énervé par votre chef au bureau. Votre patron vous a sucré vos stock-options ou refusé une journée de RTT, nous avons une solution pour vous!

Cette solution se trouve sur le site www.whackyourboss.com

Prenez la place d'un misérable cadre vivant loin du paradis fait open space et confiné au sein d'un bureau exigu. Là, votre chef vient vous réprimander suite à de piteux résultats, et bla, bla, bla... A l'aide de votre souris, saisissez-vous d'un mug, d'une agrafeuse (voir captures) ou de l'écran de votre ordinateur pour faire taire l'insolent. Et passer vos nerfs. Car, oui, il y a des colères saines.

Pour terminer en beauté, infliger l'ultime coup de grâce en agrafant la tête de votre patron récalcitrant. Sur un air d'Ave Maria, ça apaise et permet de faire le vide. Et de reprendre, à l'issue, une activité normale.

A la mode Twitter #4.

Réveil trop tard. Ciel gris, triste. Match nul, la veille. Espoirs de haut de podium out. Un petit espoir se profile, d'un point de vue cinématographique. Entre brume électrique et vague... Et puis, du repassage, évidemment!

mercredi 22 avril 2009

Quel jeu elle joue?

Eh bien voilà, la saga continue. Laquelle? Celle de Ségolène, voyons! Il s'agirait de suivre un tantinet soit peu l'actualité du jeu politique français.

Depuis quelques mois, la pasionaria du Parti socialiste ne cesse de s'activer. De droite et de gauche, elle bouge, gesticule et parle fort. Il faut bien cela pour exister. Quitte à balancer aussi, parfois, quelques âneries. Ou aller trop loin.


Par avance, je laisse Martine s'excuser à ma place pour la teneur de ce billet. Me voici absous maintenant, je peux ouvrir le feu.

Il y a quelques mois donc, nous avons eu droit à un scénario catastrophe pour la désignation du Premier secrétaire socialiste. Ségo out! De quelques voix, mais out quand même. Et puis, tout s'est très vite enchaîné. Allant de drames (au sens premier du terme) en drames. Et d'aventures en aventures. Toutes plus folles les unes que les autres.
Le spectateur français a eu, logiquement, droit à la voir sortie de sa caverne pour aller faire son show au Zénith. Vous remettez? Mais si, la pièce de boulevard où l'on criait et scandait "Fra-ter-ni-té"... Fra-ter-ni-té! Ah, c'était beau, faut bien le dire. Elle nous était comme apparue de nulle part, avec un semblant de charisme et d'assurance dans le ton et la voix. En cela, merci Dominique B. Merci mille fois de nous avoir donné une Ségolène vivante et qui avait ses tripes au dehors. Mais, comme dans beaucoup d'histoires, c'était trop tard. Ben oui, parce que la présidentielle avait été perdue, il y a des mois en arrière. Las, nous avons donc tourné le bouton de la télévision et étions repartis, aussi sec, vers d'autres activités.

Et puis, il y a quelques semaines: le sursaut. En voyage d'affaires en Afrique, la présidente de Poitou-Charentes (elle est Présidente, finalement, c'est toujours ça de pris!) nous a montré qu'elle en avait à dire au rayon de la diplomatie. Car, depuis lors, on voit bien que les relations étrangères, c'est son Dada. Et vas-y que je m'excuse au nom des Français, au nom de la France (rien moins que ça!) pour les propos tenus, l'année auparavant, par notre chef de l'Etat. On ne se refuse décidément rien. Evidemment, énorme bronca à Droite. Justifiée au demeurant. L'épisode aurait pu en rester là. Gentiment. Sauf que non. Les sagas connaissent moult rebonds et rebondissements. C'est bien normal!

Alors, cette semaine, notre bonne fée de la politique hexagonale s'est excusée de nouveau. Pourquoi cette fois-ci? Pour des propos présupposément tenus par notre Président à l'endroit de quelques autres chefs d'Etat. A commencer par notre voisin José Luis Zapatero. Mais, il semblerait que ces propos n'aient jamais été tenus par l'intéressé ou pas de cette manière. Encore une fois, notre Superwoman diplomatique s'est investie trop fort, trop vite et trop haut. N'est pas héraut qui veut! Surtout à mauvais escient. Enfin, je dis ça... Tout cela pour dire qu'il serait bon, maintenant, de stopper l'opération de communication et que chacun retrouve sa place... non?

"Faut de l'éloquence pour s'emparer de la France (...) Envahir tout le temps la télévision comme une vulgaire vedette de la chanson...", chantait Le Luron de VGE. Vingt ans plus tard, ses paroles sont toujours actuelles après une mise à jour nécessaire... Quittons-nous donc avec cette vidéo! Sans rancune et... dans la fraternité!

dimanche 19 avril 2009

La citation du jour.

Petit tacle gentil de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, à l'attention de la présidente socialiste de la Région Poitou-Charentes, Ségolène Royal.

A la mode Twitter #3.

Le visage pâlot, la gorge prise et la tête embuée, j'attends la reprise. Demain est un autre jour, et ça promet. Même sous perfusion, j'irai travailler. Non mais!

Dimanche brumeux. Fin de restes. La tête ailleurs.

jeudi 16 avril 2009

Des Junior au top.

Il y a des sons qui font du bien aux oreilles. Surtout en période d'otite. Les sons des Junior Boys, un groupe canadien formé en 1999, sont globalement electros. Et envoûtants.

Un tour rapide sur leur site MySpace permet de découvrir leur univers. Et là, on se dit que les Canadiens sont doués. Surtout ces deux là. On aime Count souvenirs pour l'atmosphère, In the morning pour les rythmes invitant au réveil et No kinda man pour l'inspiration puisée et la profondeur.

Les Junior sont en tournée, actuellement. La France les accueillera le 11 juin prochain, à Paris. Gageons qu'ils feront salle comble. Ca serait mérité!

mercredi 15 avril 2009

Agent nocif.

Il y a trois ans environ, OSS 117 et son nid d'espions du Caire ne m'avait pas convaincu. Un peu poussif, le film portant aux nues Jean Dujardin en agent secret français n'avait pas déclenché un engouement personnel me concernant.
Pour la défense d'OSS, je n'avais, à l'époque, vu aucun James Bond ou grand film d'espions.

Aujourd'hui, nouvelle donne. Déjà en ayant vu et apprécié Casino Royale et Quantum of Solace. Et surtout en ayant en tête le parti pris du réalisateur, Michel Hazanavicius.

Aujourd'hui donc, petite virée en salle obscure pour voir et apprécier les prouesses du plus lourd des agents de l'Intelligence française. La bande annonce invitait à voyager vers Rio. Un bon point. Le film, quant à lui, est une mine de bons mots et de moments cocasses. Pour ne pas dire politiquement incorrects. Notre OSS 117 coopère avec un Mossad qu'il ne connaît pas, se fait rouler dans la poussière par un collègue de la CIA qui n'a de cesse de l'insulter en anglais. Bien évidemment, notre bon agent français n'y pipe mot! Et il vaut mieux au vu de la teneur des propos américains...

Au final, OSS 117, Rio ne répond plus est un film d'espions qui ne se prend pas au sérieux et qui restitue assez bien l'ambiance de la fin des années 1960.
Quant à la lourdeur de notre bon Hubert Bonisseur de la Bath, campé par un magistral Dujardin, elle traduit seulement le nombrilisme franco-français évident de l'époque.

OSS 117 ne sera jamais 007. Sauver le monde, c'est une chose. Le changer, une autre.

Il était un foie.

Découper des foies en tranches ne sauve pas des vies, mais ça y contribue.

Merci aux anatomopathologistes qui exercent une spécialité trop méconnue. Et à Ju, aussi.

Bo à la Maison Blanche.

Eh bien, ça y est. Un grand vide vient de se combler au sein de la première maison des Etats-Unis! La famille Obama vient, en effet, d'accueillir son First Dog en la personne de Bo.

Bo est né en 2008 et est un chien d'eau portugais. Il a emménagé à la Maison Blanche le 12 avril 2009, après la promesse qu'avait fait le Président à ses filles, durant la campagne électorale.

Pour l'anecdote, le chiot a été offert à la famille Obama par le sénateur du Massachusetts Ted Kennedy.

D'ici peu, la nouvelle égérie animale de Washington devrait aller gambader dans les vastes étendues de Camp David, la résidence de week end de la famille présidentielle.

lundi 13 avril 2009

Tripalium.

Souvenir de la vie de bureau.

jeudi 9 avril 2009

Bals tragiques.

Près de 39 ans après la couverture ô combien controversée de "Hara Kiri", voici la Une du "Siné hebdo" de cette semaine. Une copie pour tacler la nomination et l'acceptation de Philippe Val à la tête de France Inter (voir billet du 02 avril).
Alors du coup, Siné s'en prend à coeur joie. D'autant plus après avoir été viré de "Charlie Hebdo" par Ph. Val himself!


Arsenic et vieilles dentelles! Ou réglement de comptes à O.K. Corral... c'est selon. Et puis, on se bat avec les armes que l'on a.

mercredi 8 avril 2009

Fra-ter-ni-té?

"Qu'on arrête avec Mme Royal. Croisement entre télévangéliste et Chantal Goya". C'est ciselé au couteau et c'est du Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement.

Sans aller aussi loin, une femme ou un homme politique n'a pas à s'exprimer au nom de la France à l'étranger. Pour ça, il y a la diplomatie de la Nation et la parole du Président. En aucun cas, un membre d'un parti ne peut être la Voix de la France ailleurs. Et peu importe le parti!

Et bonne journée dans la fraternité. Fra-ter-ni-té!

lundi 6 avril 2009

Lettre de l'enfer et d'ailleurs. Fin.

"Voici donc comment cela finit.

Je sais que tu ne liras pas cette lettre. Je me demande alors pourquoi l'écrire. A quoi bon? Pourtant, intimement, je sais que cela est nécessaire. Peut-être car tu l'attendais. Tu espérais ce geste à ton endroit. Pour toi seul réservé, me voici nu.

Je ne sais plus depuis combien de temps j'ai commencé cette marche vers toi. Quelle importance, après tout. Quand je vois le résultat, aujourd'hui, le doute m'inonde. Je sens une vague immense me submerger et m'anéantir. Car, je ne pensais pas que tu arriverais jusqu'à cette extrémité. Je m'étais persuadé que tu attendrais. Au moins ma présence. Ce fut un vœu pieu. Pieu et vain. Torturé que j'étais, je ne cessais de me raccrocher à ce qui avait fait notre passé. Pour mieux croire en cet avenir où j'aurais pu te conduire.
Las. Je te trouve, ce soir, gisant, presque reposé, sur le sol de cet enfer. Ainsi, j'y suis donc arrivé. Comme tu me l'avais écrit, rien n'est comme je me l'étais figuré. J'étais empli de certitudes, donc. Tout cela, ce triste épisode de ma vie, invite à la réflexion et au changement.

Me voici déjà en train de tourner les talons de cette vie présente. Résolu, je pars aussi. Vers ailleurs. Déjà loin.

Mais avant tout, permets moi de glisser cette lettre sous ta tête, comme un linceul éphémère et minimaliste. Repose-toi. Et dors. Tu as l'air si apaisé. Maintenant.

Adieu."

dimanche 5 avril 2009

La joute verbale de trop.

Cette menace faite par un parlementaire, quel qu'il soit, est purement intolérable. Il fallait le voir, ce soir, en direct, sur France 5, pour le croire. M. Lellouche semble avoir perdu ses nerfs, alors que son camarade, le sénateur (P.S.) Mélenchon l'attaquait en le traitant d'agent de la "CIA"... De là à demander sa mort par duel... Tout de même...

Honteux!

vendredi 3 avril 2009

Mille milliards!

1100 milliards de dollars, voici le chiffre du jour. C'est ce qui ressort des discussions du G20: un grand plan de relance au niveau mondial. Et plus de 1000 milliards, ça en fait de la relance! Tant et si bien que les bourses mondiales, hier soir, et probablement aujourd'hui, ont retrouvé les chemins de la croissance et les clôtures à la hausse. Enfin!

Quid de Thomson et des grandes valeurs bancaires?

A suivre!

jeudi 2 avril 2009

Bal à France Inter.

Cet homme a du talent. Cet homme, c'est notre Président. De Droite, il vient de lancer la nomination de Philippe Val à la tête de la radio France inter. Etrange.

Etrange, car Val est l'actuel patron de Charlie Hebdo. Ce journal satyrique est plus connu pour dénoncer régulièrement les actions du gouvernement et lui taper dessus que de chanter ses louanges. Alors, logiquement, votre serviteur, qui n'a rien perdu de sa verve, s'interroge. Comment un gauchiste, n'ayons pas peur des mots, arrive-t-il a avoir les faveurs de l'Elysée pour aller diriger une radio de la Maison ronde?

Alors oui, on répondra que c'est une tentative du pouvoir pour casser l'unité (sic) de la Gauche. Et lui faire la nique. Ce n'est pas faux. Et quoi de plus normal, comme ses membres cèdent aux louanges... Il vaudrait mieux s'interroger sur la fidélité...

A suivre.

mercredi 1 avril 2009

Pour [nous] comprendre.

Le regard vague, une dernière œillade en arrière. Sur le passé. Quelques mots. En tête. En rappel et en souvenir(s).

Las, en écoutant, au loin, quelques rythmes, souvenir d'une chanson sur sa drôle de vie. Un soir lointain. Déjà.

Combien de jours? Combien de mois? Combien d'années?

Combien de temps?

Dis...

mardi 31 mars 2009

Nouvelle star 2K9.

La modestie paye et payera toujours!

dimanche 29 mars 2009

Honte dominicale.

Ca se passe de commentaires... et c'est une démarche volontaire!

Lettre de l'enfer #4.

"Alors, te voici. De ma tour d'ivoire noire, je te vois arriver. Presque en guenilles, quasiment nu, je te vois si proche de moi. Tu continues de cheminer, sans me remarquer. Ton regard est fixé sur cette ligne d'horizon qui te mènes jusqu'aux méandres de mon existence. Tu ne lèves plus les yeux. Depuis quand n'as-tu pas regardé en hauteur ou derrière toi. Si seulement tu savais le nombre de fois où j'étais si proche. A quelques mètres, te précédant. Jamais tu n'as eu cette idée brillante de te projeter en arrière pour mieux avancer. Tu m'aurais probablement remarqué et tout cela aurait changé.
Depuis le début de ton périple, je sais que tout cela finira mal. Le savais-tu? Je reste intimement persuadé que tu devais au moins t'en douter. C'est ainsi, c'est la vie, pourrait-on dire. Réponse toute facile. Tellement éculée.
Je ne vais donc pas te faire souffrir davantage. Je pars. Cette fois, pour de bon. Tu as poussé tes pas jusque vers moi. D'ici quelques minutes, tu entendras un bruit sourd et distingueras vaguement une forme. Ce qui reste de moi.
Lorsque tu liras ces mots, je ne serai plus là. Ce bruit sourd appartiendra déjà au passé. Et à cette histoire qui fut la notre.

Continue d'avancer, je t'en prie. Retourne jusque chez toi. Ce monde là, cet enfer, n'est pas le tien. Tout juste m'allait-il. Et encore... Ma place n'y était pas véritablement. Prend grand soin de toi.

Je pars."