Croyez-moi ou pas, mais aujourd'hui, ce soir tout du moins, c'est la première fois que je faisais une quiche lorraine.A 26 ans, et à l'avant-veille des élections régionales, c'est un peu ma manière à moi de rendre de hommage à cette belle région Lorraine.En confectionnant ce plat centenaire, de manière quasi-religieuse, je me suis senti l'âme d'un Cyril L. ou quelque autre cuisinier en herbe, un soir de dîner presque parfait. Laissez-moi vous raconter comment je m'y suis pris!Pas manchot pour un sou, vas-y que je t'ai mélangé oeufs, crème fraîche liquide et gruyère. Sans oublier le lait. Oui le lait! Et un demi-litre, s'il vous plaît! On n'est décidément pas là pour enfiler des perles! Les lardons, une fois revenus, ont été mélangés à tout ce petit monde, après que j'eus, bien évidemment, retiré tout le jus graisseux possible. "On est foutus, on mange trop", claironnait, presque triomphant, le Souchon de la fin des années 1970 ; le gras ne passera ni par l'Alsace, ni par la Lorraine, non mais! Tout du moins, pas ce soir!Une fois que tout cela a été remué, rebattu, malaxé et étalé sur une pâte brisée de Madame Marie, le four a été poussé jusqu'à son thermostat 7, voire 8 (ne sait-on jamais) pour pouvoir accueillir la divine quiche, objet de tant de convoitises. Depuis, tout cuit, tranquillement.
Au final, je ne sais pas trop ce que ça va donner... Je me suis peut-être loupé, mais comme dirait Jean-Pierre Gauffre et sa mauvaise foi quotidienne; "mais bien sûr, vous n'êtes pas obligés de me croire".
Chronique culinaire dédiée à mon maître à penser, J.-P. G.