samedi 13 mars 2010

Carla et Nicolas.

Je ne sais pas si vous savez, mais le Tout-Paris est en effervescence. Pas à cause des Régionales de demain, mais parce que toute la capitale bruisse d'une rumeur. Et pas n'importe laquelle: The Rumeur! Il y aurait de l'eau dans le gaz entre notre Carla et notre Nicolas. Vous savez ceux qui se sont rencontrés chez Mickey... Selon un ami bien introduit dans les milieux qui en savent, parfois, long sur la question, l'une serait en cheville avec un camarade chanteur, tandis que l'autre aurait retrouvé les bras d'une ceinture noire ou rouge (je ne sais plus le niveau!). Voici pour les faits que l'on retrouve, ce matin, sur l'ensemble de l'Internet mondial.

Ce que j'en pense? Eh bien, aussi surprenant que cela puisse paraître, dans un premier temps lorsque mon ami m'a dit: "Et gnagnani, il se tape la karatéka qui est tête de liste à Paris... et gnagani, il l'a prise comme ministre parce que..." ; eh bien, je n'y ai pas cru ; oui, je suis un grand naïf (avec un "N" majuscule comme me l'a dit Céline, hier ou avant-hier...). On nous aurait alors menti sur ce beau conte de fée? Je ne m'y résous pas, tout simplement. Naïveté, quand tu nous tiens (Céline+1!).

Et puis, au fond, tout au fond de moi, je m'en fous... J'ai bien d'autres problèmes avec mon pouvoir d'achat et mon nouveau stylo Dupont qui grince... "Mais bien sûr, vous n'êtes pas obligés de me croire".

Chronique semi-pipole dédiée à Julien.

vendredi 12 mars 2010

Première quiche!

Croyez-moi ou pas, mais aujourd'hui, ce soir tout du moins, c'est la première fois que je faisais une quiche lorraine.

A 26 ans, et à l'avant-veille des élections régionales, c'est un peu ma manière à moi de rendre de hommage à cette belle région Lorraine.

En confectionnant ce plat centenaire, de manière quasi-religieuse, je me suis senti l'âme d'un Cyril L. ou quelque autre cuisinier en herbe, un soir de dîner presque parfait. Laissez-moi vous raconter comment je m'y suis pris!

Pas manchot pour un sou, vas-y que je t'ai mélangé oeufs, crème fraîche liquide et gruyère. Sans oublier le lait. Oui le lait! Et un demi-litre, s'il vous plaît! On n'est décidément pas là pour enfiler des perles! Les lardons, une fois revenus, ont été mélangés à tout ce petit monde, après que j'eus, bien évidemment, retiré tout le jus graisseux possible. "On est foutus, on mange trop", claironnait, presque triomphant, le Souchon de la fin des années 1970 ; le gras ne passera ni par l'Alsace, ni par la Lorraine, non mais! Tout du moins, pas ce soir!

Une fois que tout cela a été remué, rebattu, malaxé et étalé sur une pâte brisée de Madame Marie, le four a été poussé jusqu'à son thermostat 7, voire 8 (ne sait-on jamais) pour pouvoir accueillir la divine quiche, objet de tant de convoitises. Depuis, tout cuit, tranquillement.

Au final, je ne sais pas trop ce que ça va donner... Je me suis peut-être loupé, mais comme dirait Jean-Pierre Gauffre et sa mauvaise foi quotidienne; "mais bien sûr, vous n'êtes pas obligés de me croire".

Chronique culinaire dédiée à mon maître à penser, J.-P. G.

mardi 9 mars 2010

Lettre à Roger G.

Cher Roger,

alors qu'il sera 20 heures sous peu, je me dis qu'il faut bien que je vous envoie ces quelques lignes. En retard. Comme cette information que vous délivriez, chaque soir, lorsque vous étiez l'heureux présentateur de la Grand-messe sur TF1.
C'était une époque un peu psyché, colorée, libérée ; et pour autant, un soir de février 1976, la France que vous regardiez droit dans les yeux avait peur.

"La France a peur", lanciez-vous au soir de ce lundi 16 février 1976. Cette formule, toute personnelle, est devenue emblématique et vous a porté aux nues. Car oui, cher Roger, aujourd'hui encore, dans les écoles de journalisme on parle encore de cette accroche de JT. Parfois d'un ton un peu moqueur, il faut bien le dire, mais toujours avec cette espèce d'empathie qui anime bon nombre d'étudiants en quête d'érudition et sur le chemin du métier.

"La France a peur", ces quatre mots vous les avez dits aux Français avec un regard triste, presque angoissé. Abattu, vous l'étiez jusqu'au plus profond de vous-même et ce sentiment vous a accompagné durant tout votre journal. Acteur actif et passif de cette peur. Primaire. Cet enfant enlevé à qui on avait donné la mort aurait pu être le votre. Comme il aurait pu être celui de chacun de vos spectateurs. Pour sûr oui, il fallait que l'on ait peur. Cette peur qui assaille et fait douter.

Cher Roger, aujourd'hui, la France ne s'ennuie pas, comme on l'a dit à une époque -révolue-, mais elle a toujours un tantinet peur. Peur de se regarder en face, peur de voir où elle va, et peur d'aller de l'avant.
Si la France avait peur, hier, c'était à cause d'un fait divers tragique. On était alors face à un regard enfantin et placé en qualité de témoin d'une vie brisée.
Si la France a peur, aujourd'hui, c'est surtout parce qu'elle a oublié la suite de votre propos de ce lundi soir de l'année 1976. Après votre désormais célèbre "La France a peur" vous aviez poursuivi en ajoutant qu'il ne fallait pas se laisser submerger par ce sentiment primaire. Optimisme relatif oublié...

Journalistiquement vôtre.

Un cocker triste.