jeudi 14 août 2008

Police.

Hier, au cours de pérégrinations parisiennes, l'attention du piéton a été attirée par un drôle de spectacle à deux pas de République.

Sur un bord de la chaussée, un bal d'automobiles stationnées arboraient fièrement moult timbres amendes (T.A.) pour mauvais stationnement. Les contrevenants les plus chanceux repartant avec un seul ticket, les autres auront la joie de tapisser leurs murs avec les papiers chers au Trésor public. La modeste Twingo (voir notre illustration) comptabilisait, hier en milieu d'après-midi, pas moins de quatre amendes. Pas mal, direz-vous. Eh bien non, en suivant, un autre véhicule en totalisait cinq. Dingue!

En tant que citoyen presque modèle votre serviteur se pose cette question: à quoi bon tirer ainsi sur l'ambulance? En effet, le but de la Police, dans son assertion la plus large -administrative, judiciaire...-, c'est de faire cesser l'infraction lorsqu'elle est constatée ou mise en évidence. Hors, dans le cas de la police de stationnement (expression inventée à l'instant), l'infraction n'est pas réellement stoppée. On accumule les chiffres, on multiplie, on additionne. 11 euros par ci, par là... Mais lorsque les papillons s'accumulent sur les pare-brises, l'effet produit s'approche du ridicule. Et l'infraction se poursuit. Un non sens judiciaire. Carrara réveille-toi!

Une piste, cependant, pour comprendre le contrevenant. Quelques T.A. glanés, même cinq au cours d'une même journée, coûtent peut-être moins cher que le prix d'une location de parking parisien. Mais, rappelons le, il faut faire attention, quand on a payé le prix d'une location... Alors, on regarde les bâteaux...

La citation du jour.

Palme pékinoise.

Impossible de passer à côté, ce matin. Un sourire sur un podium, en fond une Marseillaise qui fait chaud au cœur et une médaille couleur or. Alain Bernard, notre nageur national, a enfin obtenu un titre olympique, et en 100 mètres nage libre. S'il vous plaît.

Las des contre-performances, des pressions diverses, notre espoir antibois a fendu les vagues en devançant celui qui, hier, lui avait ravi son record du monde. Par esprit sportif, ou pas oubli, nous ne citerons pas ce compétiteur...

Nous pouvons être fiers de la performance du jeune nageur hexagonal, mais, au-delà de ce titre, que faut-il comprendre de cette actualité? Depuis quelques jours, en effet, les Jeux olympiques semblent ravir la Une de tous les médias. Etrange quand on creuse, un peu plus, les nouvelles. Secouez, secouez, et vous verrez le monde hors la trêve olympienne.

Aujourd'hui, hors de Pékin, la guerre se poursuit en Géorgie, tant et si bien que la diplomatie américaine commence à taper du poing sur la table. John Mc Cain amorce une remontée dans les sondages ( http://electoral-vote.com/ ). Un jeune homme de 23 ans dans le Val-d'Oise, lourdement handicapé, a mis fin à ses jours après avoir demandé l'aide, si ce n'est la compassion, du Président. L'évolution du produit intérieur brut, au deuxième trimestre, s'est établi à -0,3%.

Heureusement, alors, il reste les Jeux pour oublier un peu le monde. Mais jusqu'à quand?

mardi 12 août 2008

AF 6273.

Après quelques jours dans le Sud-Ouest, voici un retour à la normale, en région parisienne.

L'actualité poursuit son cours. Inébranlable. Les Jeux olympiques font la Une, comme la guerre en Géorgie. Visite du dalaï Lama en France, presque en catimini. Et puis les prix à la consommation qui baissent pour le mois de juillet. Au Gouvernement, on est donc optimiste. Pensez donc! Au moins un motif de satisfaction... A Hautmont, où une tornade a ravagé, la semaine dernière, de nombreux quartiers, "on veut tourner la page (...) et faire le deuil".

A Tbilissi, dans cette Géorgie lointaine, on se retranche, on panse ses plaies et on enterre ses morts. Les diplomates, pense-t-on, sont à pied d'œuvre pour mettre fin au conflit que la Russie a toutes les chances de remporter, tant ses forces militaires sont nombreuses. Presque trop facile.

Sortie de crise souhaitée, au plus vite.