mercredi 16 avril 2008

Mes petites interrogations existentielles du mercredi.

Il y a des jours comme ça. Des jours où des questions toutes bêtes s'invitent dans votre esprit. Depuis hier, à tout dire, j'en ai pas mal, en fait.

"Pourquoi se sent-on moins déprimé quand les jours rallongent et qu'il fait encore grand soleil à 20 heures passées?"

"Pourquoi ne serait-il pas la même heure partout dans le monde? Et à quand la fin de décalage horaire?"

"Pourquoi, à la télé, Laurent Ruquier a-t-il un cou tout bizarre?"

"Pourquoi les Beatles ne se reforment-ils pas pour une ultime tournée d'adieu?"

"Pourquoi pleut-il tous les jours, ou presque, en Bretagne?"

"Le Mont-Saint-Michel se trouve-t-il en Bretagne ou en Normandie?"

"Pourquoi, depuis la guerre de 100 ans, n'a-t-on pas gagné une guerre tout seul? A moins que ma mémoire me fasse des faux..."

"Que sont devenus David Martinon, Patrick Sabatier et Jean Ferrat?"

Question subsidiaire: "L'homme est-il bon?"

Voilà, ça sera tout pour aujourd'hui... Ca ne fait pas avancer le bazar, mais bon...

mardi 15 avril 2008

Le chiffre du jour.


- 470 -

Ca pourrait passer inaperçu, mais non finalement. En effet, en 2007, les autorités judiciaires de la République populaire de Chine ont condamné à mort 470 personnes, au moins. Vous me direz, sur une population de près d'un milliard et demi, 470 ça nous donne un ratio très faible... Mais, quand même, ce pays se classe grand premier au classement des Etats où la peine de mort est capitale.

Bien évidemment, votre serviteur est un grand héritier de la génération Badinter ayant lu avec grand intérêt L'Etranger et La Chute, de Camus, sans oublier Le Dernier jour d'un condamné, de Victor Hugo. J'invite, à cet effet, les partisans de la peine capitale à lire ces trois ouvrages. A défaut de convaincre, cela aide à réfléchir et peut nourrir le débat. Car, je dois vous avouer être las d'entendre comme seule défense de la peine capitale: "Tu ne peux pas comprendre. Tu verras, quand tu auras des enfants." Là, on ne parle que d'émotionnel.

J'oppose à cet argumentaire, un très court passage de la Bible, texte qui a fait ses preuves, depuis plus de 2000 ans: "Voyez donc que, Dieu, moi seul, je le suis et nul autre avec moi! C'est moi qui fais mourir, moi qui fais vivre" (Deutéronome; 32.39). C'est relativement clair. Bien qu'agnostique, j'aime beaucoup ce passage du texte. Il s'oppose souvent à ces propos de pères de familles revendiquant leur foi chrétienne. Comme quoi, on n'est jamais à un paradoxe près...

lundi 14 avril 2008

Un ptit coin de paradis.

L'environnement en milieu urbain a toujours ses avantages. A plus forte raison lorsque la verdure est présente en pleine capitale et permet de faire oublier le passage d'une flamme calamiteuse. Car, on y revient toujours. Que l'on pratique son footing ou que l'on déjeune entre amis aux Buttes Chaumont (Paris XIX), on en revient toujours aux mêmes fondamentaux. En cela, la vie est extraordinaire et parfois si prévisible. Quoique.

Hier, à l'occasion d'un brunch-anniversaire entre amis (c'est mieux...), dans ce cadre verdoyant, plusieurs scènes ont retenu l'attention de votre serviteur venu se vautrer dans la luxure d'un dimanche ensoleillé. Tout a commencé par un coupe de champagne pour fêter le quart de siècle de l'hôte vieillissant. Cela est un bon début pour se laisser partir. Et puis, les événements se sont enchaînés. Qui s'ouvrant trois doigts sur cinq en tentant d'ouvrir une bouteille de bière avec quelque briquet malicieux, qui se laissant manger sa portion de vivres par un chien errant... Tous les ingrédients étaient donc réunis pour faire passer un bon moment.

Jusqu'au moment de rupture. Au loin, des sons se rapprochaient de notre groupe. Pour commencer, et parler vrai, cela paraissait assez brouillon pour ne pas dire répétitif... Et puis, il a fallu lever le camp, car la pluie venait semer le trouble. Temps d'avril sans arc-en-ciel. Triste. Voulant quitter les Buttes, les pèlerins que nous étions se sont arrêtés devant le joueur de xylophone (ou un instrument du genre). Magie. Devant le musicien se tenait une gamine haute comme ça. Comme trois pommes ou presque. Le visage étincelant, joueur et émerveillé. C'était, pour elle, la découverte d'un jour, d'une vie qui commence. Au loin, on voyait pétiller ces deux yeux. "Cela ferait une belle photo", m'a alors glissé Laura. J'ai réussi à saisir cet instant. Avec un zoom. J'aurais aimé la publier, ici, cette photo. Car, elle montre la puissance d'un monde en marche, en évolution et en construction. Et le futur, surtout. Finalement, je ne peux le faire. Le Droit me l'interdit. Image, mineure, manque d'autorisation. Devrais-je prendre le risque?

Frénésie d'un dimanche.

Le Café de la danse, un dimanche soir d'avril pluvieux, est forcément réconfortant quand la Bastille environnante prend l'eau. D'autant plus lorsque le groupe américain Devotchka s'y produit.

Alors, Devotchka, pour les non-initiés, c'est quatre musiciens d'un talent inouï. Ce sont eux, pour la petite histoire, qui ont grandement participé à l'élaboration de la bande-originale du film Little Miss Sunshine. Leur titre phare y était How it ends, entre langueur et espoir. Ce subtil mélange est entretenu par ce groupe avec brio.

Alors, ce dimanche soir, pour sa venue parisienne, le groupe a survolté l'assistance présente. Tant et si bien qu'une fois lancée, la machine Devotchka a tout fait exploser. Après le rappel, les rythmes ont atteint une frénésie musicale sensationnelle. Le public était aux anges et tapait des pieds et des mains devant ces musiciens comblés par l'effet ainsi suscité. On se serait cru en pleine fête tzigane, comme dans un de ces films d'Emir Kusturica. Quelques briquets se sont allumés pour vite s'éteindre. La salle a retrouvé sa clarté habituelle, une fois les instruments rangés. Une bouteille de vin sifflée par un chanteur talentueux. Il faut bien s'hydrater. Surtout quand on voit le talent ainsi déballé. How it ends, à voir, à écouter en live, à vivre en l'éprouvant à chaque note. Vibrer, pleurer, et se rappeler. Voici comment cela finit.

Merci.