jeudi 1 mai 2008

Veille de pont.

A l'heure où vous lirez ce message, je serai loin.

Loin dans le temps, et loin dans l'espace.
A plusieurs heures de Paris, pour plus de 90 jours, une partie de mon esprit reste noyée dans la Seine, alors qu'ici, pourtant, un autre fleuve me drague. Au bout du ponton, le Maroni s'ouvre sur des centaines et des centaines de kilomètres. Une invitation au voyage. Quoique hostile, a priori. Mais tout n'est que question d'appréciations, a posteriori. Surtout lorsqu'on a pu éprouver sa berge ou son bord de ponton. Et je dois vous avouer que, pour le moment, je n'ai fait que l'observer de loin. Aussi sûrement qu'un gamin convoite, silencieusement, un joujou, je me tiens à distance de ce fleuve roi. Je pense, sûrement, me protéger des moustiques porteurs de maux inconnus en Europe ou du soleil ravageur. Pour tout dire, mon coeur joue la valse. Valse hésitation emplie de doute. Promis, lors de mon premier repos, je m'aventurerai sur ce ponton. Presque en pèlerin, et je vous raconterai.
Mes premiers pas. Mes premières foulées sur les planches. Sous l'humidité ambiante et assommante. De quoi forcer à l'humilité. Pour goûter ce sentiment de paix et de plénitude.
Seul et contemplatif.
A bientôt.

0 Commentaire(s):

Enregistrer un commentaire