lundi 7 septembre 2009

Lettre à Sim.

Bien cher Sim,

Je t’envoie ces quelques lignes en Outre-tombe, car j’ai appris, ce midi, que tu avais décidé de casser ta pipe. Au moment d’entendre que tu n’étais plus, j’étais bien entouré. Cela a, de fait, atténué ma peine et m’a permis de rester digne dans ce coup d’adversité. D’aucuns, autour de moi, se sont demandés si tu n’étais pas déjà mort. Il faut dire qu’on ne savait pas trop, finalement, ce que tu étais devenu. Tu peuplais, souvent, nos jeux «Mort ou pas mort?» Et, à chaque fois, on ne connaissait pas la réponse; ce qui nécessitait vérification sur un Quid de 1987 ou Wikipedia… Solution vite oubliée, du coup.

Sauf qu’aujourd’hui, c’en est bien terminé. On a parlé d’embolie. Pulmonaire, gastrique, cérébrale? On ne sait guère… Etait-ce bien une embolie d’ailleurs? Tu me diras, dans un rire, le résultat reste le même. Ce n’est pas faux…

Que retenir, du coup, de toi, de ta carrière? Une grosse tête est partie et ne passera jamais plus sur les ondes de cette bonne vieille RTL. C’est aussi ça la vie d’artiste. Tirer son chapeau et sa crampe. Au sens premier du terme. Se faire la belle quoi. Dans un dernier éclat de rire… Ou pas!

Alors, c’est fini. On ne te verra plus dans quelque émission comique où se côtoient les grands noms de l’humour hexagonal. Toi, le petit, le chauve, le facétieux. Exit le dernier défenseur du rire bien de chez nous. Après René le Musclé, il y a quelques jours, c’est une perte énorme qui nous endeuille tous. Tu vois un peu le genre…

Tout à l’heure, en rentrant, je me suis rappelé un pastiche que tu avais osé. Les souvenirs sont flous. Je te revois en presque gros plan, toujours chauve, toujours plein de facétie, chantonner «Où sont passées mes chaussettes…» Après, grand vide. Ce n’est pas si drôle… Qu’il est loin le temps des Grosses têtes et de La Classe…

Noir!


Drôlement vôtre.
Un blagueur abandonné.

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