lundi 25 février 2008

Alors - jour #2.

Ce matin, comme tous les matins, je me suis réveillé sans réveil. Les volets fermés, j'ai tâtonné dans la chambre, pour trouver la manivelle du volet. Quelques mouvements frénétiques laissent apparaître un ciel grisâtre tirant sur le marron. Cela fait deux jours. Deux jours où tout a changé du tout au tout. Comme si la vie s'était arrêtée. Mon regard se porte sur les buildings de la rue, rapidement. Ils sont toujours là, eux. J'entrouvre la fenêtre pour écouter le silence de la rue. Quiétude parfaite. En refermant, un bruit de sonnette. Une voix sourde et des pas. Comme une course.

Dans la cuisine, debout, je prends quelques forces. La radio, vestige de la semaine dernière, chantonne en silence. La maison sans un bruit. A part mes mastications régulières. Sans savoir pourquoi, une odeur d'ananas envahit la pièce. A la limite du dégoût, je pars me laver. A moitié éveillé, à moitié dans le noir. J'imagine, au dehors, sous la douche, les gens qui grouillent. Sur et sous terre. Avec un but en tête et puis la course. On s'y bouscule, on s'entend crier et puis les portes se ferment. Dans un tremblement, je termine une douche éclaire. Toujours pressé. Comme tous les matins. Ou presque. Chaudement habillé, quoique juillet soit avancé, je quitte mon logement. Cravate au cou et gants en mains.

Dehors, il fait un froid glacial. Cette journée sera longue...

à suivre...

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