mercredi 27 février 2008

Les risques du métier.

Mieux vaut tard que jamais. Près d'un demi-siècle que je devais attendre cela. J'ai enfin sauté le pas. Me voici propriétaire, depuis ce soir, de la première partie de l'œuvre complète de Baudelaire. Le papier pourrait être du papier à cigarettes, mais, dessus: Le Spleen de Paris, Les Fleurs du mal... et puis du théâtre, encore de la poésie. Et le génie de Baudelaire. C'est déjà beaucoup. Alors, avant que la séance de cinéma ne commence, j'ai recherché un petit poème en prose, lointain souvenir d'une dictée de troisième. Le Joujou du pauvre. On va droit à l'essentiel... Rien que pour cet extrait, il faut lire Baudelaire, ou le découvrir. Et continuer...

Sur le retour du cinéma, dans ce métro qui m'émerveille à chaque fois, alors que je laissais traîner mes pensées, mon oreille a capturé une discussion. D'abord entre deux hommes auxquels est venu se greffer un troisième. Prenant le train en marche, ce dernier s'est fondu dans une conversation qui lui a échappé deux stations plus tard. En effet, les deux compères sont descendus, sans mot dire. Sans au-revoir. Ils ne devaient pas se connaître. Pourtant, le solitaire leur a brièvement conté sa vie de travailleur vagabond. En crise.

"- Là, j'ai trouvé un studio, dans le 18e. 250 euros par mois. Y a pas longtemps, j'étais chez ma soeur. Mais du jour au lendemain, elle m'a viré comme un chien.
-Ah ça, c'est les risques du métier!"

Et puis, le bip strident du métro qui referme ses portes derrière les pas des deux comparses. Sur un homme seul.

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