jeudi 7 février 2008

Trop de trop...

"Si tu reviens, j'annule tout" Six mots et une vie. Une vie étalée devant tous.

Aujourd'hui, la question n'est pas tant de savoir qui a balancé l'information, ce renseignement ô combien inestimable, mais plutôt de savoir: à quoi cela sert-il?

Plus le temps passe, plus j'ai l'impression que l'on fait tout pour dégouter les Français de la politique. Et les conforter dans une vision simple et unique de cet art, cette vocation d'une vie. En ce sens, je rejoins Jean-Louis Debré dans ses analyses. Certes, l'homme est lâché de toutes parts, mais je lui garde une certaine affection. Car, en homme libre, quoique président du Conseil constitutionnel -ce qui impose une petite réserve-, il donne son avis. Dieu sait, pourtant, que je ne partage pas ses vues politiques. Mais, depuis son passage à la présidence de l'Assemblée nationale, force est de constater qu'il est devenu plus ouvert, plus consensuel, et cela me plait. On ne fait pas avancer les choses, lorsqu'on est à Gauche en disant que ce que fait la Droite est forcément mauvais. On ne les fait pas plus progresser, quand on est à Droite en disant que ce qu'avance la Gauche est forcément mauvais. L'esprit partisan n'a plus lieu d'être... Mais a-t-il déjà eu quelque utilité? Cette vision peut paraître naïve et idéaliste. Il nous faut rêver. Marcher vers ces rêves et les achever. Pour cela, faisons confiance à la jeunesse. La rupture viendra d'elle. A condition qu'elle soit bien guidée et bien éduquée. Kant, il y a quelques siècles, disait, en substance: "Nous sommes civilisés, mais pas moralisés". Il reste encore beaucoup à faire. Armons-nous de courage, de sang froid et lançons-nous dans l'aventure.

"Pars vite, loin... Et ne reviens pas. La France a trop besoin de moi.", aurai-je aimé lire sur tous les médias friands de vie privée et de vie publique. Cependant, le croustillant n'aurait pas été là. On aurait lu le message d'un homme de conviction et dévoué à La cause. Trop décalé. Pas assez vendeur.

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