lundi 15 juin 2009

Lettre à Martine A.

Chère Martine,

ce matin, en écoutant un bon vieux standard de ce néanmoins talentueux M. Dylan, j'ai pensé à vous. A vous le Parti socialiste, et à toi sa dirigeante. Et je dois dire que ce "Lay, Lady, Lay" m'a transporté ailleurs. Pas si loin du pays de la Rose, quoiqu'il en soit. Car, je reste en amour avec toutes ces idées et idéaux qui l'ont forgé.

Mais, aujourd'hui, tu sais, je dois bien te dire et te confier que je doute. Tant et si bien que pour les Européennes, j'ai voté pour le cousin François B. Malgré sa bourde avec Dany, c'est dire! Eh oui, je suis devenu une sorte de croyant/non-pratiquant de ce P.S. à la dérive. Pourtant, tu sembles tenir la barre et aller par monts et par vaux. Quel courage. Quelle abnégation. Ceci dit, nous ne sommes pas dupes. On sait que Ségolène tente de torpiller le mouvement. Il faut dire que ta légitimité à la tête du parti héritier de la SFIO ne tient qu'à un cheveu. Coupé en quatre. Autant de divisions à l'intérieur donc... Tout cela est bien dommage. Ballot, comme dirait l'autre.

Mais, moi, ce matin, j'ai l'audace d'espérer. Moi aussi, comme toi sûrement, j'ai des désirs d'avenir(s). De purs fantasmes, très certainement empruntés de ci, de là. Qu'importe, la politique c'est aussi l'art de rêver et de faire rêver les autres. On se plaît alors à imaginer le changement. Avec une nouvelle garde. Et tous ensemble. Tu sais, ces rêves d'unité, de mouvements collectifs, on peut y croire. J'en reste persuadé.

Hier, ou avant-hier, Manuel Valls s'est exprimé à gorge déployée. Il faut changer, a-t-il crié. L'as-tu entendu? Moi, je regarde tout cela d'un oeil bienveillant. Presque fébrilement. J'ai hâte de voir ce changement. Partir loin du cimetière des éléphants. On dirait presque une chanson d'Eddy Mitchell, moi qui étais parti sur du Dylan...

A moitié excité par cette perspective de chambardement, j'attends. Je ne me résigne pas à voir le P.S. éclater et s'éteindre d'une mort honteuse. J'ose l'espoir. Que feras-tu Martine? Et seras-tu là?

Bien à toi.
Un citoyen plein d'espoir(s).

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