dimanche 8 août 2010

Irrésistibles ces Irrepressibles...

Tout commence et se termine par une chanson. Celle qu'on écoute en boucle, inlassablement. Celle qu'on apprivoise et qu'on adopte. Celle qui fait qu'on accepte qu'un nouveau jour se lève. Celle qui fait qu'on réalise qu'on ne serait rien sans quelques notes. Sans musique...

Jeudi soir, j'étais invité à rencontrer un groupe de dix musiciens de talents : The Irrepressibles. Dont un chanteur. "Une diva, tu verras", m'avait confié mon hôte et néanmoins ami avant de continuer en livrant quelques pistes (dont musicales) aussi laconiques qu'énigmatiques... On parlait de "baroque", de "démarche chaloupée", mais aussi de "puissance de chant", sans oublier un art certain de la mise en scène. "C'était à voir", avait-il fini par conclure. Pour sûr !

Jeudi soir, donc, direction les Jardin du Palais royal, à Paris. A deux pas des Conseils d'Etat et Constitutionnel. Un sacré cadre aussi, avec les colonnes de Buren à quelques poignées de mains... La soirée ne pouvait être qu'un vecteur de transport(s). 
A 22 heures passées, sommairement installé au troisième rang, à côté de B. et d'une petite mamie tout de caoutchouc bleu vêtue (en cas d'averse intempestive...), le show a commencé. Mirror, mirror, c'était son titre. Tout un programme !

Qu'on se le dise, je n'ai pas accroché à la première prestation. La chanson ne m'a pas parlé ; je n'étais pas encore dedans. Mais, la musique, c'est comme tout, il faut se lancer, se chauffer pour apprécier et savourer.  Cependant, par la suite, tout est allé crescendo ; la mise en scène, les apparitions... tant et si bien que j'ai été envouté, remué. Grâce à la voix, puissante, de Jamie McDermott ; véritable leader du groupe. Et grâce aux neuf autres musiciens, dont Sophie Li, à la contrebasse. Je dois avouer être resté totalement béat à fixer l'instrument (durant toute une chanson) pour admirer la maîtrise de l'artiste... J'étais devenu, en quelques minutes, fan !

Vint alors, trop rapidement, l'ultime tour de chant. Premier et unique rappel pour terminer le spectacle sur "In this shirt". Une chanson au croisement de tant d'autres. Celle qui fait qu'on a les tripes à nu. Celle qui fait qu'on voudrait arrêter le temps pour flotter dans l'air. Celle qui fait qu'on est heureux. Heureux d'entendre et de pouvoir s'émouvoir grâce à quelques notes. Pleurer et vivre, en somme.

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