lundi 3 mars 2008

Bassin.

C'est une histoire d'amour un peu contrariée. A la "Je t'aime, moi non plus". Une attirance répulsive. Un peu comme ces gants bleus laissés à l'abandon, après la pêche.

Cette histoire a commencé au début des années 1990. Etranger en terre inconnue, l'assimilation parmi les natifs du cru n'a pas été facile. Puis, petit à petit, on se fait sa place. Difficile d'arriver et de s'imposer. Quand on a 8 ans...

Et, un jour, sans crier gare, on s'aperçoit qu'on est bien ici. Qu'on est d'ici. Qu'on est ici. On se laisse porter. On savoure cet air plein d'embrun. Presque comme dans un cliché.

Mais pour cela, il faut avoir fait du chemin. S'être privé de cette région pendant quelque temps. Ressentir comme un manque. Un mélange de frustration et d'envie. Un soir, sur un coup de tête quasiment, on se prend à réserver une place dans un train. 3h30 de voyage vers l'Océan. Et ce Bassin. Que j'aime.

On ne nait pas Arcachonais, Testerin, Gujanais ou Teichois... On le devient.

Au terme d'un long voyage.

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