Cher Jean,
hier, en sortant du cinéma, j'ai reçu un message de notification ; Le Monde.fr m'annonçait, en effet, votre départ. Accompagné d'une proche amie, je n'ai pu m'empêcher de lui apprendre la triste nouvelle. Ainsi, vous le chanteur parti en ermite en terre d'Ardèche, tant et si bien qu'on pensait souvent que vous n'étiez plus de ce monde, vous veniez de casser votre pipe ; à Aubenas, me dit-on.
Aujourd'hui, avec une journée de recul, et tandis que j'écoute ces "quelques mots d'une chanson", je peux ressentir cette "douleur du partir". Cette année encore, la Variété française perd une voix. Et quelle sacrée pointure!
Car, il y a plusieurs années que vos mots résonnent dans ces morceaux qui m'accompagnent et que je chante sans jamais trop les connaître parfaitement. "La Montagne", "Que serai-je sans toi", "Nuit et brouillard" et tant d'autres... Voici pour ce que je savais de vous. Sans oublier que vous étiez ce chanteur engagé. Avec une conscience rudement ancrée à Gauche, tout en restant lucide. Est-ce cette lucidité qui vous a fait partir du côté d'Aubenas? Ou le manque de poésie du monde? Vous avez bien connu Aragon, l'avez chanté même. Ceci expliquerait alors cela? A chacun de remettre à l'endroit la chanson...
Mais, ce soir, je me rappelle, avec nostalgie, mes années de collège. A ce Potemkine qu'on nous faisait chanter, comme "Nuit et brouillard".
Ce soir, "ma mémoire chante en sourdine"... comme hier, votre "heure s'est arrêtée au cadran de la montre". Mais n'en doutons pas, ça reste "beau, la vie".
Tendrement, camarade ; puisque "c'est un joli nom".
Un ancien du Potemkine.
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