lundi 10 mars 2008

Le lion veille.

J'aime à errer dans la ville, le soir venu. En musique, tout passe. On en oublierait presque la course du monde. Cela me fait sourire, a posteriori.

Partir de Châtelet, un soir de pluie, sans trop de but. Lever les yeux, regarder les gens dans leur vie. Comment ils courent pour prendre un bus ou rejoindre un rendez-vous. Oublier le temps, quelques instants.

A Strasbourg-Saint-Denis, une valse hésitation. Deux chemins se forment en idées: République ou gare de l'Est ? Mes pas choisissent instinctivement la route à suivre. La pluie continue de mouiller le pavé. Au bout de quelques minutes de marche, une statue, forte de sens, montre la voie. Et si ce soir, j'allais voir au plus près ? M'arrêter près de ce lion si fort et fier. Grimper à sa hauteur en se gardant de glisser. Beaucoup s'y sont cassés les dents en espérant y arriver sans encombre.

De la tristesse. J'en ai un peu ce soir. En pensant à la déception de ceux qui me sont chers. Déception de l'irrationnel local. La politique est parfois tout, sauf rationnelle. Il y a ce mélange d'amour et de hasard. Cette alchimie qui semble opérer... et puis, finalement non.

Cécile, regarde ce lion. Il a livré de nombreux combats pour arriver à cette stature. Il n'a pas toujours été fort. Il a tenté de rester debout. Il y est arrivé. A toi... A nous!

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